dimanche 26 décembre 2010

Les «Dames en blanc» réclament la libération de 11 prisonniers

Les "Dames en Blanc" pendant une de ces manifestations cette année.
Les «Dames en blanc», épouses et mères de prisonniers politiques cubains, ont demandé dimanche au président Raul Castro de libérer avant la fin de l'année les 11 opposants toujours détenus et qui refusent de partir en exil une fois sortis de prison.

«La seule chose que je veux dire au général Raul Castro, c'est de se souvenir que la famille c'est sacré, et qui si lui-même aime ses enfants et a aimé son épouse, qu'il songe que nous aussi nous aimons nos maris et nos enfants, et qu'il leur accorde la liberté», a déclaré à des journalistes le leader des Dames en blanc, Laura Pollan.

Laura Pollan s'est déclarée cependant «assez sceptique» sur une perspective de libération d'ici au 31 décembre.

«Notre force réside dans l'amour que nous avons pour Dieu et c'est lui seul qui peut en ce moment adoucir le coeur de nos dirigeants», a-t-elle ajouté à la sortie de l'église Santa Rita à La Havane où les Dames en blanc se réunissent chaque dimanche pour une marche afin de demander la libération de leurs êtres chers.

Onze prisonniers politiques sont toujours détenus, sur les 52 que le président cubain s'était engagé à libérer lors d'une médiation du cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, en mai dernier.

Quatre d'entre eux «sont malades» et «n'ont même pas pu avoir une autorisation de sortie de prison pour raisons de santé», a relevé Mme Pollan.

Quarante prisonniers politiques ont été libérés après avoir accepté de partir en exil en Espagne. Sur les douze restants, un seul a été libéré et est resté à Cuba.

Source: Cyberpresse

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  • jeudi 23 décembre 2010

    Cuba : Oswaldo Payá, l'infatigable dissident chrétien

    Oswaldo Payá Sardiñas

    CUBA - Depuis quarante ans, il se bat pied à pied contre le régime castriste, refusant de s'exiler comme tant d'autres opposants, multipliant les initiatives. Défenseur des droits de l'homme, Oswaldo Payá puise sa force dans sa foi catholique.


    «Je suis simplement dans les mains de Dieu», confie Oswaldo Payá, chrétien et dissident cubain. La vie de ce Lech Walesa tropical tient en effet du miracle. A 58 ans, il a passé la majeure partie de son existence à résister de l'intérieur, au nom de sa foi catholique, au régime castriste.

    Ce qui lui vaut, du côté de l'État, de vivre sous surveillance policière constante, sans oublier, de 1968 à 1971, trois années de travaux forcés. Traqué jusque dans l'intimité de sa chambre à coucher, Payá y a découvert, encore récemment, un micro espion... Et de subir, du côté de l'Église, une certaine défiance, car son combat est jugé trop politique par la hiérarchie, qui tente d'établir un climat de confiance avec le régime afin de favoriser le développement de l'Église.

    Sa protection, ce père de trois enfants, cofondateur en 1988 du Mouvement chrétien de libération (MCL), la reçoit «d'en haut», comme le dit ce croyant, mais aussi de sa notoriété internationale. Celle-ci a été couronnée par deux prix de renom: le prix Sakharov pour la liberté de penser en 2002, décerné par le Parlement européen, et l'Averell Harriman Democracy Award, attribué en 2003 par l'Institut américain des affaires internationales.

    Sans cette reconnaissance, Oswaldo Payá aurait certainement été incarcéré lors du «printemps noir» de mars 2003, qui vit l'arrestation de 75 de ses amis, intellectuels et artistes, dont beaucoup sont membres de son mouvement. Le régime les accusait d'avoir attenté aux intérêts de Cuba et les a condamnés à des peines de prison ferme - allant de la bagatelle de six à vingt-huit ans d'emprisonnement !


    Il demande la libération des prisonniers politiques

    Les condamnés, de fait, s'étaient associés au «projet Varela», précisément lancé par Oswaldo Payá au lendemain de la visite de Jean-Paul II sur l'île, en 1998.

    L'idée consistait à exploiter une possibilité offerte par la Constitution: si un projet est soutenu par au moins 10 000 électeurs, il est recevable, comme projet de loi, par l'Assemblée nationale. En 2002, Oswaldo Payá a ainsi publiquement remis une demande visant à organiser un référendum pour une révision de la Constitution accordant plus de libertés personnelles, politiques et économiques. Et surtout, la libération des prisonniers politiques.

    Le projet fut accueilli, dans un premier temps, conformément à la loi, mais un discours du président George W. Bush, le 20 mai 2002, qui exigeait la fin du régime socialiste à Cuba, servit de prétexte à une contre-offensive castriste. L'initiative de Payá fut alors enterrée, notamment par une pétition nationale qui recueillit plus de 8 millions de signatures, soit 99,37% des Cubains en âge de voter, affirmant le caractère «intouchable» de la Constitution socialiste et, un an plus tard, par l'arrestation et la condamnation de 75 personnalités d'opposition.

    En 2010, l'Église catholique, avec l'appui de Rome et par l'intermédiaire du cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, a fini par obtenir la promesse de la libération de 52 de ces opposants. A ce jour, 40 d'entre eux ont été libérés, mais sous condition de quitter l'île. Et 11 restent en prison, parce qu'ils refusent cet exil forcé.

    Un autre fait, intervenu la semaine dernière à Strasbourg, donne raison au combat d'Oswaldo Payá. En 2002, quand il avait reçu le prix Sakharov, il avait été autorisé au dernier moment à quitter Cuba pour aller recevoir sa distinction en Europe. Cette année, Guillermo Fariñas, un autre opposant cubain, n'a pas été autorisé à quitter l'île et, sur la tribune du Parlement européen, le prix a été remis à une chaise vide...

    En octobre dernier, l'infatigable dissident chrétien a lancé une nouvelle pétition pour demander une révision de la Constitution. Ce «projet Heredia» demande la liberté de circulation, de résidence, d'aller à l'étranger et d'en revenir, la liberté d'expression, d'association et d'accès à internet. Oswaldo Payá, qui revendique son «espérance» pour Cuba, ne désarme pas.

    Jean-Marie Guénois

    Source: Le Figaro

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  • lundi 20 décembre 2010

    Un Breton détenu à Cuba depuis 625 jours

    Interpellé à La Havane, un Lorientais Jean-Louis Autret est en détention provisoire à Cuba depuis près de deux ans.

    Son voilier a servi à convoyer de la cocaïne


    Au début des années 1990, Jean-Louis Autret, ancien directeur d’agences de voyages à Lorient, puis responsable d’une imprimerie à Brest, décide de refaire sa vie à Cuba. Malgré l’embargo américain, il se lance dans des activités de négoce et d’import.

    En 2004, pour ses loisirs, il achète un voilier d’occasion, l’utilise peu, et le revend à deux autres Français.

    Un an plus tard, il apprend que le Marina Hemingway a servi à convoyer de la drogue (pas moins de 2,8 tonnes de cocaïne) et qu’il a été arraisonné au large du Cap Vert.

    Interpellé quatre ans plus tard par les autorités cubaines

    Ce n’est que quatre ans plus tard que la justice s’intéresse à lui. Jean-Louis Autret est interpellé à La Havane et interrogé, avant d’être placé en détention provisoire, à la prison des étrangers de La Condesa, à 70 km de la capitale cubaine.

    Aujourd’hui, Jean-Louis Autret n’est plus soupçonné d’avoir pris part au trafic de drogue. Un juge d’instruction français a rendu son ordonnance de renvoi, dans laquelle il ne retient aucune charge contre le Lorientais d’origine.

    Mais la justice cubaine le soupçonnerait toujours de blanchiment d’argent sale, dans le cadre de son de « gestionnaire de fonds d’investissements dans les Caraïbes ».

    Le prévenu français est défendu par Me Roland Dumas, qui l’a rencontré cet été à Cuba : « Après 625 jours de détention, il est moralement très atteint. »

    Plus d'informations dans le journal Ouest-France

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  • vendredi 17 décembre 2010

    La chaise de Guillermo Fariñas pour le prix Sakharov est restée vide, comme celle de Liu Xiaobo pour le Nobel

    La chaise de Guillermo Fariñas pour le prix Sakharov est restée vide aussi.
    (RSF/IFEX) - Le 14 décembre 2010 - Cinq jours après la cérémonie du prix Nobel de la paix à Oslo en l'absence de son lauréat Liu Xiaobo, la remise du prix Sakharov du Parlement européen aura lieu sans récipiendaire à Strasbourg. Guillermo "El Coco" Fariñas Hernández, journaliste cubain dissident et prix Cyberliberté de Reporters sans frontières en 2006, n'a pas obtenu l'autorisation de sortir du pays. En 2005, déjà, les Dames en blanc - mères, sœurs et filles de prisonniers politiques de l'île - n'avaient pu recevoir le prix Sakharov dont elles étaient récompensées cette année-là avec Reporters sans frontières et l'avocate nigériane Hauwa Ibrahim. Cette situation souligne une nouvelle fois la faiblesse des concessions du régime castriste envers ses opposants.

    "L'invitation officielle du Parlement européen à la remise du prix Sakharov devait m'être envoyée dans un délai d'à peine une semaine par les autorités consulaires de Cuba en France. Or, depuis un mois je n'ai toujours rien reçu. Le document doit être perdu à l'heure qu'il est", vient de nous confier Guillermo Fariñas, qui se remet lentement de "graves séquelles musculaires provoquées par de multiples grèves de la faim". Le fondateur, à Santa Clara, de la petite agence indépendante Cubanacán Press n'en tire cependant aucune amertume. Le plus important pour lui, nous dit-il, est d'avoir échappé à une sortie définitive.

    "Les autorités m'auraient sans doute laissé partir, mais sans possibilité de retour et il n'en était pas question. Je suis cubain et je reste avec le peuple cubain. Pour moi, la seule solution acceptable était une sortie provisoire."

    "Sortie définitive" figure en toutes lettres sur les passeports des dix-huit journalistes arrêtés en mars 2003 - dont notre ancien correspondant Ricardo González Alfonso -, et forcés à l'exil en échange de leur sortie de prison, depuis juillet dernier. La plupart d'entre eux résident maintenant en Espagne.

    Désormais, trois journalistes du "Printemps noir" restent incarcérés en raison de leur refus de quitter Cuba : Pedro Argüelles Morán, Héctor Maseda Gutiérrez et Iván Hernández Carrillo.Pour eux, Reporters sans frontières réclame le droit inconditionnel de vivre librement dans ce pays qui est le leur.

    C'est également le message de Guillermo Fariñas à la réception de son prix. "Un message de réconciliation. Sans rancœur ni haine. Aimons nos ennemis. Il n'y a pas de guerre civile à Cuba mais une révolte pacifique et la promesse d'un changement en profondeur de la société. Je suis une infime partie de cette révolte-là et je reçois le prix Sakharov au nom de tout le peuple cubain. Ce prix m'encourage à poursuivre ce mouvement collectif vers le meilleur des prix : la démocratie totale à Cuba, les droits de l'homme pour tous, même pour ceux qui sont aujourd'hui nos oppresseurs."

    Nous faisons nôtres les propos de Guillermo Fariñas. La société cubaine devra un jour se réconcilier avec elle-même, dans toutes ses composantes. L'effort diplomatique, notamment européen et latino-américain, en faveur du respect des libertés et droits fondamentaux dans l'île, doit continuer.

    C'est pourquoi Reporters sans frontières soutient la position commune de l'Union européenne qui subordonne la normalisation des relations avec Cuba à la reconnaissance effective par le gouvernement de La Havane de ces droits et libertés. Ce même gouvernement a pourtant signé en 2008, - sans les ratifier - les deux pactes de l'ONU sur les droits civils et politiques. L'organisation appelle, en même temps et une nouvelle fois, à la levée de l'embargo imposé à l'île par les Etats-Unis depuis 1962, qui pénalise la population cubaine tout en donnant argument au régime pour ne rien changer. La page de la répression doit se tourner. Et les Cubains décider de leur avenir.

    Source: IFEX

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  • mardi 14 décembre 2010

    L`Autre Cuba


    Le réalisateur Christian Bouchard, marié à une Cubaine depuis plus de 10 ans, ouvre une porte privilégiée sur la réalité de l'autre Cuba. Une réalité qui certes a ses difficultés économiques et politiques mais de laquelle il y a plusieurs leçons a tirer.

    Documentaire intéressant qui présente l`histoire de Cuba passée mais aussi actuelle. Cuba , le vrai Cuba à l`extérieur des centre hôteliers où tout est inclus dans le prix du voyage...

    L'AUTRE CUBA - bande annonce



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  • jeudi 9 décembre 2010

    Des geôles de Castro à l’exil madrilène

    Lester Gonzalez Penton et Misladys en Espagne
    Le couple niche dans un deux-pièces au centre de Mostoles, en banlieue Sud de Madrid. Lester Gonzalez Penton, 33 ans, et sa compagne, Misladys, 26 ans, sont arrivés à Madrid le 13 juillet. Autrefois boulanger à Santa Clara, au centre de Cuba, Lester a goûté dès 1999 au journalisme clandestin, engagé par Radio Marti et le site Cubanet. Jusqu’à la rafle du 18 mars 2003, baptisée "le Printemps noir de Cuba", date fatidique pour 75 dissidents jetés en prison.

    Comme les autres, Lester a passé sept ans et quatre mois dans les geôles du castrisme. Il parle avec douleur de sa détention : cellule sale, rats et cafards, excréments envahissants par temps de pluie, criminels mués en gardiens, visites trop espacées, maladies et kilos perdus. Il a du mal à évoquer sa première femme, qui l’a quittée très vite, le privant aussi de sa fille de 1 an. Il raconte en revanche le coup de fil reçu le 8 juillet dernier en prison : le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, lui demandait au nom du gouvernement s’il acceptait l’exil en Espagne. Comme les autres, Lester aurait voulu vivre libre à Cuba. Sur le passeport de Misladys, sa compagne rencontrée à l’hôpital peu avant le départ, il montre le tampon absurde : "Permis de sortie définitive." Ils ont laissé leurs filles sur l’île. Celle de Lester, restée avec sa mère, a 8 ans ; celle de Misladys, élevée par sa grand-mère, 5 ans. De quoi aiguiser la souffrance de l’exil, vécu comme un bannissement. "Je ne peux pas m’adapter à l’Espagne, confie Lester. Je pense aux amis en prison, à ma famille restée là-bas, à mon pays."

    Depuis juillet 2010, les dissidents cubains graduellement libérés arrivent en Espagne. "Ils sont 54, accompagnés de proches, soit 372 personnes au total", précise Jose Javier Sanchez Espinosa, sous-directeur à la Croix-Rouge, chargée de leur accueil. À Vallecas, un quartier semé de terrains vagues, l’hôtel Welcome abrite les Cubains fraîchement débarqués. Des hommes déboussolés puisque les autorités cubaines les ont conduits directement de la prison à l’aéroport, sans même passer par la case maison.

    "J’aurais aimé rester une semaine dans mon quartier, pour revoir les lieux et les amis", admet Mijail Barzaga Lugo, 43 ans, chauffeur de bus recruté lui aussi par Cubanet. Un "contre-révolutionnaire" condamné en avril 2003 à 15 ans de prison, pour "atteinte à l’intégrité territoriale de l’État" ! Mijail, arrivé en juillet avec dix membres de sa famille, a hâte d’emménager dans l’appartement que la Croix-Rouge a fini par leur dégoter. Il en a assez de l’hôtel Welcome, bruyant avec ses demandeurs d’asile africains et maghrébins, son manque d’intimité et sa nourriture médiocre. À son côté, sa sœur Belkis, 46 ans, opposante détenue un an pour avoir réclamé la libération de prisonniers politiques, se morfond aussi. Son but ? "Continuer de lutter pour faire tomber ce régime." À La Havane, ne faisait-elle pas partie de ces Dames en blanc qui, chaque dimanche, manifestaient sur la Quinta Avenida, dans l’église Santa Rita, un glaïeul à la main ? "Ce prix Sakharov donné aux Dames en blanc en 2005, comme celui attribué à Guillermo Fariñas en 2010, nous aident précieusement. Il est bon que Cuba soit désignée comme une dictature", estime-t-elle.

    Dans l’Espagne frappée par la crise économique, où le taux de chômage atteint 20 %, les Cubains en attente d’un statut de réfugié voient leur avenir en gris. Même si le gouvernement de José Luis Zapatero leur délivre une aide d’environ 500 €, ils ne sont pas sûrs de travailler un jour. "J’attends en vain l’homologation des diplômes universitaires promise par le pouvoir", s’inquiète Alfredo Manuel Pulido Lopez, stomatologue réputé, fondateur d’une agence de presse à Camagüey. Installé en Andalousie, à Jerez de la Frontera, Alfredo n’a pu rester à Madrid faute d’hébergement suffisant. Un problème qui a donné lieu à une bronca des Cubains, critiqués en retour pour leur ingratitude.

    "Le pays, pourtant disposé à les intégrer, a mal vécu ces critiques", reconnaît Julia Fernandez, la directrice d’ACCEM, autre ONG chargée de leur accueil. Il n’empêche : chacun s’interroge sur les raisons qui ont poussé l’Espagne à accueillir les dissidents. "Selon la rhétorique officielle, il s’agit d’accompagner un processus de changement sur l’île. Les raisons sont d’abord culturelles et idéologiques", analyse Orlando Fondevila, 68 ans, un Cubain exilé à Madrid depuis 1997, employé de la Fondation hispano-cubaine, qui organise chaque jeudi des rencontres entre Cubains, et publie leurs livres, tel l’Art de la torture, de Normando Hernandez Gonzalez, un exilé amaigri et déprimé décidé à rejoindre sa famille à Miami. "Libérer les prisonniers du Printemps noir ne veut pas dire changer les lois. À Cuba, il n’y a toujours ni liberté d’expression, ni respect des droits de l’homme", estime une salariée espagnole de la Fondation, Christina Alvarez Barthe. Selon elle et Orlando, l’Union européenne n’a aucune raison de lever la "position commune", en vigueur depuis 1996, qui lie le développement de liens économiques au respect de la démocratie. Si l’UE s’y résignait, l’Espagne serait alors la première à en bénéficier.

    Elena Larrinaga, 55 ans, n’imagine pas non plus l’Europe lever la position commune
    . Le 15 décembre, la présidente de la Fédération des associations de Cubains ira à Strasbourg pour la remise du prix Sakharov à Guillermo Fariñas, absent car interdit de visa. Dans son appartement luxueux du Madrid chic, elle a reçu fin novembre une quinzaine d’exilés cubains autour du cardinal Jaime Ortega de passage à Madrid. L’occasion pour eux de réclamer une amnistie politique, et la liberté de mouvement pour leurs proches.

    "Quelles clairvoyance et noblesse chez ces hommes ! Les forcer à l’exil, ce n’est ni éthique ni logique", juge celle qui rêve, comme ici après la mort de Franco, d’une transition pacifique à Cuba. Un pays soumis à des réformes homéopathiques depuis que Raul Castro a succédé il y a quatre ans à son demi-frère, Fidel, et où 1 million d’emplois publics seront bientôt supprimés. Un pays dans lequel tous les exilés ambitionnent de retourner après l’avènement souhaité de la démocratie. Comme Alejandro Gonzalez Raga, peintre et journaliste, libéré en 2008 après cinq années de captivité à Cuba. À l’instar de nombreux dis­sidents, il est membre du Mouvement chrétien de libération, fondé par Oswaldo Paya, lui aussi Prix Sakharov en 2002. Dans son appartement loué par la communauté de Madrid, partagé avec sa femme et ses trois enfants, désormais espagnols d’adoption, Raga espère même, de loin, contribuer à la chute des Castro. Ne vient-il pas, dans cette optique, de créer l’Observatoire cubain des droits de l’homme ?

    À Madrid, les Cubains libérés arrivent encore au compte-gouttes. Ils trouvent place à l’hôtel Welcome, accueillis par les plus anciens, comme le poète Raul Rivero et sa femme, Blanca Reyes. Parmi eux, Arturo Suarez Ramos, 46 ans, demeuré 23 ans en prison. Accusé de complicité de tentative de détournement d’avion, le jeune homme avait été condamné à mort, avant de voir sa peine commuée en détention à perpétuité. Les négociations entre l’Église et le régime lui ont ouvert la porte de la prison fin octobre.

    Converti à la foi catholique et aux droits de l’homme derrière les barreaux, Arturo, rebelle mais non violent, n’a eu de cesse d’écrire des rapports sous le manteau pour dénoncer les violations des libertés. Un engagement qui lui a valu la sévérité du régime. Le voici libre mais vulnérable, la larme facile, avec sa femme rencontrée il y a trois ans au parloir, et son bébé de 9 mois, le "cadeau de sa vie. D’ici, nous pouvons seulement appuyer ceux qui luttent à l’intérieur du pays, mais notre pouvoir est dérisoire", regrette cet homme au visage émacié, chrétien qui refuse de succomber à la haine, arme de ses "bourreaux".

    Comme lui, Adrian Alvarez Arencibia, 44 ans, affiche une vitalité et une foi incroyables après 26 ans de détention. Ce sportif condamné pour espionnage militaire, forte tête, jamais prêt à renier son combat pour la liberté, vient d’atterrir en Espagne avec neuf membres de sa famille. Assis près de lui sur son lit d’hôtel, près de leurs maigres bagages, son papa septuagénaire, revenu du communisme, dit son espoir teinté de lassitude. "Je désespérais que mon fils sorte de prison. En Espagne ou un jour aux États-Unis, près de ma fille, nous vivrons libres et sans mauvais traitement. C’est déjà beaucoup."

    Corine Chabaud

    Source: La Vie

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  • jeudi 2 décembre 2010

    Paris et Cuba reprennent formellement leur coopération après 7 ans de gel

    L'ambassadeur de France à Cuba, Jean Mendelson (g), et Dagoberto Rodriguez
    La France et Cuba ont repris formellement mardi leur coopération inter-gouvernementale bilatérale qui était suspendue depuis 2003 à la suite d'une vague de répression contre 75 dissidents cubains ayant été pour la plupart libérés.

    La France et Cuba ont repris formellement mardi leur coopération inter-gouvernementale bilatérale qui était suspendue depuis 2003 à la suite d'une vague de répression contre 75 dissidents cubains ayant été pour la plupart libérés.

    Un vice-ministre cubain des Relations extérieures, Dagoberto Rodriguez, et l'ambassadeur de France à Cuba, Jean Mendelson, ont signé une "déclaration sur la reprise de la coopération" qui "marque un pas en avant dans les relations entre la France et Cuba, et exprime la volonté de renforcer leurs liens historiques", selon le texte lu par la partie cubaine au ministère cubain.

    Les deux pays s'engagent à "promouvoir les échanges dans les domaines jugés prioritaires et mutuellement avantageux", tels l'agriculture, la santé, l'environnement, la recherche scientifique, l'enseignement du français et les domaines culturel et artistique.

    Cette reprise s'effectuant dans le "respect des principes consacrés dans le droit international et la Charte des Nations unies", selon le texte diffusé par la France, intervient alors que Cuba a entamé en juillet dernier, sous la médiation de l'Eglise catholique cubaine, la libération progressive des 52 opposants restant sous les verrous de la répression de mars 2003. Onze d'entre eux sont toujours incarcérés mais devraient être relâchés, selon l'Eglise.

    L'Union européenne et Cuba avaient relancé leur coopération en octobre 2008 peu après la levée de sanctions européennes très symboliques - prises contre l'île communiste en 2003 - afin d'encourager le président Raul Castro, qui a formellement succédé en février 2008 à son frère Fidel, à faire des progrès en matière de respect de droits et libertés.

    Oscar Elías Biscet est parmi les onze opposants toujours incarcérés
    Bruxelles doit décider en décembre prochain s'il assouplit ou non sa politique de fermeté à l'égard de Cuba à la lumière des libérations de prisonniers politiques. Cuba devrait encore compter une centaine de détenus politiques à l'issue de ce processus, selon la dissidence.

    Cuba, seul pays du continent dirigé par un parti unique, avait signé en février deux conventions de l'ONU sur les droits politiques et civiques, premier engagement international de Raul Castro. Mais ces textes prévoyant notamment la liberté d'expression et d'association n'ont jamais été mis en application selon les opposants qui sont considérés à La Havane comme des "mercenaires" à la solde des Etats-Unis.

    A la demande du président français Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre socialiste Jack Lang avait fait en février 2009 une mission à Cuba "afin d'explorer les voies d'une normalisation et d'un approfondissement des relations entre Cuba et la France".

    Source: Tribune de Genève

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  • mardi 30 novembre 2010

    Cuba va libérer 11 dissidents, selon l'archevêque de La Havane


    Cuba va libérer 11 nouveaux prisonniers politiques, et remplir du même coup sa promesse de relâcher 52 dissidents arrêtés en 2003, a annoncé lundi à Madrid l'archevêque de La Havane Jaime Ortega.

    Le cardinal a précisé que les 11 seront autorisés à rester à Cuba, mais qu'au moins l'un d'eux pourrait gagner les Etats-Unis. Mgr. Ortega, qui n'a pas dit quand la libération interviendrait, s'est exprimé après une rencontre avec 15 anciens prisonniers cubains qui résident désormais en Espagne.

    L'un de ces ex-détenus, Juan Carlos Herrera, a déclaré que l'archevêque de La Havane leur avait dit que les 11 seraient libérés le 25 décembre, mais l'information n'a pas pu être confirmée.

    En juillet, le gouvernement cubain s'est engagé à libérer 52 dissidents arrêtés en 2003. Les libérations devaient intervenir d'ici le 8 novembre, mais la date-butoir a été dépassée.

    Les 52 faisaient partie du "groupe des 75", dissidents arrêtés en mars 2003 lors de la dernière grande vague de répression contre l'opposition au régime castriste, et condamnés à de longues peines de prison. La plupart des 41 dissidents déjà libérés ont gagné l'Espagne.

    L'accord de libération avait été négocié par l'Eglise catholique avec l'aide de l'Espagne. AP

    Source: Nouvel Observateur

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  • samedi 27 novembre 2010

    Les vacances virent au cauchemar

    Ce qui devait être un voyage de rêve, pour son premier séjour dans un tout-inclus avec toute sa famille, à Cuba, s’est avéré un véritable cauchemar pour une femme de Terrebonne, qui entend bien ne pas en rester là avec le grossiste Sunwing et son agence de voyages.

    Johanne Roy et son conjoint ont amené leur fille, le conjoint de celle-ci et leurs trois enfants à Cuba après avoir acheté des forfaits pour l’hôtel Barcelo Marina Palace, dans une agence de voyages de Terrebonne, au coût de 5 353 $.

    Mais on les a plutôt installés à l’hôtel voisin, le Cayo Libertad, supposément de meilleure qualité, parce que l’hôtel était en rénovations. Mais le séjour s’est avéré un calvaire et les vacanciers sont allés de déception en déception dans cet hôtel lui aussi pratiquement fermé.

    La plupart des piscines étaient fermées, les activités et les animations étaient annulées, plusieurs restaurants étaient fermés. Les bars de la plage et de la piscine étaient fermés, celui de l’hôtel n’était pas toujours ouvert. Les discothèques étaient fermées.

    Le même menu chaque jour

    Le seul restaurant ouvert était un buffet servant exactement le même menu chaque jour.

    « En plus, les oiseaux venaient manger dans le buffet et faire leurs excréments un peu partout », déplore Mme Roy.

    À quelques reprises, ils ont pu manger dans l’un des restaurants à la carte, mais en suppliant presque le rare personnel.

    À la plage, impossible d’avoir des masques pour la plongée : ils étaient cassés. Les pédalos étaient non fonctionnels. Les employés se faisaient rares. « On a passé la semaine à se battre pour pouvoir manger, déplore Mme Roy. On était les seuls zoufs qui étaient là. »

    Sur place, ils y ont rencontré d’autres gens, de Terrebonne eux aussi, qui avaient acheté leur forfait à la même agence de voyages. Danielle Fortier était de ceux-là :

    « Nous étions limités dans le choix et la quantité de nourriture qu’on mangeait, dans la boisson et même dans les bouteilles d’eau », dit-elle.

    Réclamation contre Sunwing

    Selon elle, s’ils souhaitaient changer d’hôtel, il leur aurait fallu débourser 500 $ et assumer les frais de déplacement. Pour une question de principe, c’était hors de question.

    À leur retour, les voyageurs ont décidé de se faire rembourser pour ce tout-inclus où les inclusions se faisaient rares. Ils ont adressé des réclamations à Sunwing.

    « Ils nous ont fait une offre : un crédit-voyage de 75 $ par personne !», dénonce Mme Roy, insultée.

    Les voyageurs ont mandaté une avocate pour entreprendre des procédures contre Sunwing.

    √ D’autres voyageurs, de Saint-Eustache, se sont retrouvés dans la même situation, ayant acheté leur forfait auprès d’un autre grossiste, Vara Playa Tours. Ils ont obtenu un remboursement complet.

    Source: Journal de Montréal

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  • jeudi 25 novembre 2010

    Technip pourrait participer à un important projet à Cuba


    Le groupe de services pétroliers Technip pourrait participer à un important projet à Cuba, par l'intermédiaire de sa filiale italienne.

    D'après une source proche du dossier citée par Reuters, la filiale italienne du groupe de services pétroliers français Technip devrait participer au projet de développement de la raffinerie cubaine de Cienfuegos.

    Ce contrat représente un montant de 6 milliards de dollars, soit 4,4 milliards d'euros, et a été remporté par une filiale de China National Petroleum Corp (CNPC), précise la source. La filiale de Technip devrait se charger de la conception et l'ingénierie du projet, et participer à la phase de construction.

    Ce projet pourrait débuter au cours du premier trimestre 2011, et être achevé pour la fin de l'année 2013. 'C'est l'un des investissements les plus importants dans l'histoire de Cuba. (Le montant) est au minimum de 4,5 milliards de dollars simplement pour la raffinerie et d'1,5 milliard de plus pour le terminal de Gaz naturel liquéfié (GNL)', a souligné auprès de l'agence de presse un responsable du projet.

    La semaine dernière, Technip avait indiqué avoir remporté, auprès de Petroleos de Venezuela, un contrat d'ingénierie, de fourniture des équipements, et de supervision de la construction (EPCM) pour le développement des champs gaziers Mariscal Sucre Dragon/Patao, au large de la côte nord-est du Venezuela.

    Source: Easy Bourse

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  • lundi 15 novembre 2010

    Cuba: libération du premier des prisonniers politiques refusant l'exil

    Le dissident cubain Arnaldo Ramos a critiqué dimanche le gouvernement communiste et promis de poursuivre ses activités politiques, au lendemain de sa libération, la première au sein d'un groupe de prisonniers politiques qui refusent de partir en exil.

    Le dissident cubain Arnaldo Ramos (G) chez lui, après sa libération de prison, le 13 novembre 2010 à La Havane avec sa femme Lidia Lima
    "Je vais poursuivre les mêmes activités que je menais avant d'être emprisonné, qui ne sont pas criminelles mais d'opposition", a déclaré M. Ramos, économiste de 68 ans, venu assister dimanche à une messe à La Havane, en compagnie des Dames en Blanc, groupe d'épouses de détenus d'opinion.

    "On a commencé à relâcher le noeud et nous espérons que les douze (prisonniers politiques encore détenus) seront libérés au cours des prochains jours", a déclaré à l'AFP Laura Pollan, leader des Dames en Blanc.

    "Même si c'est un peu tardif, c'est un pas positif", qui "laisse espérer que les autres vont être rapidement libérés", a abondé l'économiste Oscar Espinosa, incarcéré en 2003 avec M. Ramos et libéré un an plus tard pour raisons de santé.

    M. Ramos, qui assure avoir été libéré sans condition, était le doyen des 75 dissidents condamnés en 2003 à des peines allant de six ans à 28 ans de prison. Il avait lui-même été condamné à 18 ans d'incarcération.

    A l'issue de négociations historiques avec le pouvoir, l'Eglise catholique avait annoncé le 7 juillet la libération dans un délai maximum de quatre mois des 52 derniers prisonniers politiques encore incarcérés à la suite de cette vague de répression.

    A la fin de ce délai, le 7 novembre, 39 d'entre eux avaient été libérés et envoyés en Espagne avec leur famille.

    Les 13 restants refusaient l'exil ou une libération qui soit conditionnelle.

    L'un d'entre eux, Luis Ferrer, a cependant finalement accepté d'émigrer et sera libéré prochainement, selon l'opposition.

    "Ferrer est en train de voyager à La Havane pour ensuite partir en Espagne", a déclaré à l'AFP Elizardo Sanchez, qui dirige la Commission cubaine des droits de l'homme, organisation illégale mais tolérée.

    Quelques heures après sa libération, M. Ramos a critiqué les réformes annoncées par le gouvernement communiste, qui prévoit de supprimer 500.000 emplois publics d'ici mars et d'ouvrir un peu le petit secteur privé pour relancer une économie exsangue en réduisant les dépenses et en augmentant la productivité.

    "Je ne crois pas que l'on fasse quoi que ce soit qui puisse changer la situation. On va passer de la stagnation au chaos s'il n'y a pas au moins une véritable ouverture économique, même si elle devrait aussi être politique", a déclaré M. Ramos, fondateur de l'Institut cubain d'économistes indépendants.

    Cet organisme illégal est dirigé par la dissidente Martha Beatriz Roque, seule femme à avoir été condamnée en 2003, et libérée en 2004 pour raisons de santé.

    Après l'expiration du délai de quatre mois annoncé pour les libérations, les Dames en blanc ont rencontré le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, le nonce apostolique et des diplomates de l'ambassade d'Espagne et de celle de Belgique, pays qui exerce actuellement la présidence tournante de l'Union européenne.

    "Ils nous ont dit d'être patientes, ils nous ont assuré que tous ceux du groupe des 75 allaient être libérés", a déclaré la leader des Dames en blanc, Prix Sakharov 2005 du Parlement européen pour la liberté de pensée.

    Les opposants sont considérés à Cuba comme des mercenaires à la solde des Etats-Unis qui imposent depuis 48 ans un embargo à l'île.

    L'île devrait encore compter une centaine de prisonniers politiques au terme de la libération promise des "52", selon la dissidence.

    Source: AuFait

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  • mercredi 10 novembre 2010

    Cuba: les "Dames en blanc" espèrent toujours la libération des 13 détenus


    Les "Dames en blanc", ces épouses de détenus politiques, disaient toujours espérer dimanche que le gouvernement de Raul Castro respecte sa promesse et libère les 13 derniers opposants d'un groupe de 52 à l'expiration du délai de quatre mois annoncé par l'Eglise catholique.

    L'Eglise catholique avait annoncé le 7 juillet la libération des 52 prisonniers politiques victimes de la vague de répression de mars 2003 dans un délai maximum de quatre mois. 39 d'entre eux ont été libérés et envoyés en exil vers l'Espagne avec leur famille, mais les 13 qui restent refusent tous l'exil à l'étranger ou une libération qui soit conditionnelle.

    "Nous sommes des femmes de foi et d'espérance. Nous avons demandé que (Dieu) attendrisse le coeur de nos dirigeants pour qu'ils respectent leur promesse" sinon ils "tromperaient" l'Eglise, Madrid, l'Union européenne et la communauté internationale, a déclaré Laura Pollan, leader des "Dames en blanc", à la sortie de la messe dans le quartier havanais de Miramar.

    "Ce serait montrer qu'on ne peut croire en eux, mais nous attendons de voir ce qui va se passer", a-t-elle poursuivi.

    "L'Eglise nous dit de garder espoir, qu'elle croit, comme l'ambassade d'Espagne, qu'ils seront libérés, mais personne ne sait rien, ce gouvernement est très hermétique", a-t-elle dit.

    Outre la libération de 39 opposants considérés comme des prisonniers de conscience par l'ONG Amnesty International, le gouvernement cubain a autorisé le départ en exil vers l'Espagne de 14 détenus pour la plupart condamnés pour avoir tenté de fuir illégalement l'île communiste, parfois de façon violente.

    Le secrétaire général de la Conférence épiscopale, le père José Félix Pérez, a souligné que les libérations de ces 14 détenus ne pouvaient se substituer à celles promises des "52".

    "Nous avons confiance que se prendront les meilleures décisions pour soulager les proches des prisonniers. Je connais le délai mais j'ai confiance que tout ira pour le mieux pour tous", a déclaré à l'AFP le prêtre, par ailleurs chargé de la paroisse Sainte-Rita où des Dames en blanc vont assister à la messe tous les dimanches.

    Une leader des Dames en blanc, Berta Soler, dont le mari fait partie des 13, a souligné à l'AFP que "tous les 13 voulaient rester à Cuba". Un d'entre eux avait un temps déclaré, selon elle, qu'il accepterait de s'exiler directement aux Etast-Unis mais "a finalement décidé de ne pas émigrer pour le moment".

    Les opposants sont considérés à Cuba comme des mercenaires à la solde des Etats-Unis qui imposent depuis 48 ans un embargo à l'île.

    Suivant de près ce processus de libération, l'UE s'est donné jusqu'à décembre pour décider un assouplissement de sa politique de fermeté à l'égard de Cuba.

    La décision de libérer des prisonniers avait été prise en juillet alors que l'opposant Guillermo Farinas observait depuis plus de trois mois un jeûne de protestation après la mort controversée en février d'un détenu politique en grève de la faim.

    L'île devrait encore compter une centaine de prisonniers politiques au terme de la libération promise des "52", selon la dissidence.

    Source: La Croix


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  • jeudi 28 octobre 2010

    Cuba en retard d'une perestroïka

    La relation n'a pas fonctionné
    Fidel Castro s'est-il mis, enfin, à l'heure de la perestroïka, suivant en cela la voie tracée il y a près d'un quart de siècle par Mikhaïl Gorbatchev ? Si, comme le suggérait il y a peu « The Economist », cela est vrai, c'est en tout cas à pas encore très lents. Début septembre, le dictateur cubain, âgé de quatre-vingt-quatre ans et qui, depuis quatre ans, a cédé la plus grande partie du pouvoir à son demi-frère Raul, a fait un retour remarqué en lançant un pavé dans la mare communiste. « Le modèle cubain ne fonctionne même plus pour nous », a-t-il confié au journaliste américain Jeffrey Goldberg. Certes, le Lider maximo est revenu ensuite sur sa petite phrase, mais sans la démentir néanmoins, et en évoquant plutôt le fait d'avoir été mal interprétée. Ce qu'il fallait comprendre, c'est que ni le dictateur ni son successeur Raul ne sont prêts à adopter le « capitalisme » comme modèle. Mais ils doivent reconnaître que le socialisme tropical n'est pas « exportable ».
     
    En fait, avec ambiguïté, Fidel n'a fait que confirmer la tentative d'ouverture de son frère, qui, depuis 2006, tente de réformer l'économie cubaine à doses homéopathiques. Avec comme objectif vraisemblable non pas de faire une nouvelle révolution, mais de sauver ce qui peut encore l'être du régime, cinquante et un ans après le renversement de Fulgencio Batista et l'arrivée au pouvoir des « barbudos » à La Havane. Car, à l'heure de l'émergence économique de pays communistes comme la Chine ou le Vietnam, les dirigeants cubains ont de plus en plus de mal à justifier l'enfermement de leur population par le seul maintien de l'embargo des Etats-Unis. Certes, depuis 1962, ces interdictions ont soumis l'île à un dur régime, mais elles ne peuvent expliquer toutes les difficultés d'aujourd'hui. Surtout que le reste de l'Amérique latine vient de connaître ses meilleures années de croissance économique - à l'exception d'une brève dépression fin 2008-début 2009 -depuis les années 1960.
     
    Désormais privée des subventions soviétiques, Cuba a plus que jamais besoin de devises, alors que son déficit commercial dépasse les 10 milliards de dollars par an. Selon des experts réunis par la Brookings Institution, les Cubano-Américains auraient envoyé sur l'île, à leurs familles, plus de 600 millions de dollars par an en 2008 et 2009. Ce qui reste bien loin des besoins de financement du pays, même si le régime perçoit une taxe sur ces transferts.

    Face à cette situation, Raul Castro a pris une série de mesures. La dernière en date est l'ouverture de plus de 1.100 magasins vendant équipements agricoles, bottes, gants et machettes à des prix moins élevés, avec comme objectif d'augmenter la production agricole. Mais la plus importante mesure depuis le passage, en mars 1968, de presque toutes les professions à Cuba dans la « fonction publique » demeure l'annonce de la suppression de plus de 1 million d'emplois, soit environ le quart de la population active. Décision d'autant plus marquante que 500.000 suppressions doivent avoir lieu d'ici au printemps prochain. L'objectif est que les personnes licenciées retrouvent des emplois dans le « secteur privé » ou s'établissent comme travailleurs indépendants. En principe, le gouvernement compte accorder quelque 250.000 autorisations de travail en compte propre. De plus, les autorités cubaines envisagent d'accorder des crédits aux nouveaux entrepreneurs, qui seraient à l'heure actuelle déjà 140.000 (sur une population totale de 11 millions d'habitants). La Havane prévoit également de créer un nouveau système fiscal afin d'imposer progressivement les nouvelles activités. Raul Castro vient par ailleurs de renouveler toute son équipe économique, avec notamment le limogeage récent de la ministre des Industries de base, Yadira Garcia. Un ministère qui gère l'essentiel des investissements étrangers, dont ceux du Venezuela et du Brésil.

    Mais on ne peut pas se faire trop d'illusion. L'heure n'est pas encore au capitalisme à la chinoise.

    En publiant la liste des 178 professions ouvertes désormais à l'entreprise privée, « Granma », l'organe officiel du comité central du Parti communiste cubain, affirmait que « cette forme d'emploi doit être une alternative supplémentaire » et permettre de « rechercher des solutions qui améliorent le niveau de vie des Cubains respectant toujours les principes socialistes qui régissent la Constitution ». Et toutes ces nouvelles activités se développeront sous l'oeil vigilant de l'Etat. Car il s'agit bien « non pas de détruire, mais de défendre, maintenir et améliorer le socialisme », insiste « Granma ».

    Quant à la différence entre Fidel et son « jeune » frère de soixante-dix-neuf ans et compagnon de la révolution, elle est minime. Dans son dernier ouvrage, Jacobo Machover (1), professeur à Avignon et à Paris, affirme ainsi que « la succession dynastique était inscrite depuis l'entrée de la guérilla castriste à La Havane, en janvier 1959 ». C'est dans ce contexte que l'Union européenne a décidé, lundi, d'assouplir - sans l'abandonner -sa position officielle, conditionnant la reprise de relations normales avec l'île à une démocratisation du régime. Mais cet assouplissement, décidé après la libération d'une cinquantaine de dissidents, se heurte encore aux réticences des pays d'Europe de l'Est, anciens satellites de l'Union soviétique.

    S'il y a un parallèle à faire avec Gorbatchev et ses réformes, c'est qu'elles ont précédé de quelques années l'implosion du système soviétique. La question est de savoir si le « socialisme tropical » peut encore tenir longtemps. D'autant que l'Amérique latine, le continent des dictatures dans les années 1970, s'est mise à l'heure de la démocratisation. Le Brésil vient encore de le confirmer. Cuba reste bien en retard d'une perestroïka.

    JACQUES HUBERT-RODIER

     

    Source: Les Echos


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  • mardi 19 octobre 2010

    La famille du dissident mort d'une grève de la faim autorisée à quitter Cuba

    La mère de Orlando Zapata, Reina Luisa Tamayo, réprimée par la police lors d'une manifestation
    LA HAVANE - Le gouvernement cubain a autorisé la famille de l'opposant Orlando Zapata, mort à Cuba en février d'une grève de la faim, à se rendre aux Etats-Unis, a annoncé jeudi à l'AFP Reina Tamayo, la mère du dissident.

    L'autorisation de quitter l'île communiste a été transmise à la famille par l'Eglise catholique de Cuba, qui joue depuis des mois un rôle clé dans le dossier des dissidents libérés après des années d'emprisonnement.
    "On m'a dit que le gouvernement avait autorisé toute la famille à quitter le pays et que nous allions partir directement aux Etats-Unis, mais je ne pars pas sans les cendres de mon fils", a déclaré à l'AFP Mme Tamayo à l'issue d'une rencontre à l'archevêché de La Havane.

    Agée de 62 ans, la mère du dissident mort de sa grève de la faim avait reçu le 11 octobre la visite de Mgr Emilio Aranguren, évêque de la ville d'Holguin (est), qui avait transmis la proposition des autorités cubaines que toute la famille quitte Cuba.

    Venue de son village de Banes, situé dans la province d'Holguin à 850 km à l'est de La Havane, Mme Tamayo a rencontré jeudi dans la capitale cubaine le chargé des affaires internationales de l'archevêché, Ramon Suarez Polcari, pour de plus amples informations sur le départ de la famille.

    Interrogée par l'AFP, la représentation à La Havane des intérêts des Etats-Unis --qui n'ont pas de relations diplomatiques avec Cuba-- n'a pas voulu commenter cette affaire.

    Mme Tamayo a précisé qu'elle partirait aux Etats-Unis avec trois fils et une fille et leurs familles à une date non encore fixée.

    Son fils Orlando Zapata est mort le 23 février, à l'âge de 42 ans, à l'issue de 85 jours de grève de la faim pour réclamer le respect des droits de l'Homme dans l'île.

    Le feu vert pour le départ de toute la famille de Mme Tamayo semble être lui aussi le fruit de la médiation menée après la mort du dissident par l'archevêque de La Havane, le cardinal Jaime Ortega, auprès du président cubain Raul Castro.

    En juillet, les tractations ont abouti à un accord sur la libération de 52 opposants au régime castriste, arrêtés en 2003 et condamnés à de lourdes peines de prison. Depuis, les prisonniers politiques ont été élargis par petits groupes, jusqu'ici 38 au total, qui sont partis en Espagne pour la grande majorité. Les autres devraient être libéré d'ici quelques semaines.

    Source: Romandie News

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  • mardi 12 octobre 2010

    Isabel Allende aime Vargas Llosa, les communistes de Cuba, moins

    Mario Vargas Llosa
    Mais on ne peut pas plaire à tout le monde, c'est si évident...

    Depuis jeudi dernier, les félicitations et les messages d'admiration pleuvent. Les uns pour congratuler, les autres, pour remercier. Et à ce jeu-là, Mario Vargas Llosa n'est pas de reste. 


    À la différence du Chinois Liu Xiaobo, Vargas Llosa reste maître de ses paroles et de ses réactions. Raison pour laquelle il a souhaité également rendre hommage au dissident enfermé dans les prisons chinoises.

    « Je crois que c'est un hommage à tous les dissidents chinois et à tous les Chinois qui veulent que la croissance et le progrès en Chine ne soient pas seulement économiques, mais aussi politiques », expliquait-il vendredi alors qu'il se trouvait à New York, interrogé pour la chaîne Frecuencia Latina.

    Un Nobel qui divise... politiquement


    Pourtant, le Nobel de littérature suscite les commentaires les plus passionnés. D'un côté, La douce Isabel Allende, auteure chilienne, pour qui l'écrivain péruvien naturalisé espagnol a grandement mérité ce prix.

    Liu Xiaobo, sentenced last time to 11 years of prison for "inciting subversion of state power", with his wife Liu Xia
    D'autant plus qu'il était dans l'esprit des membres de l'Académie Nobel depuis des années - sinon dans les listes des bookmakers depuis des lustres. Selon elles, les jurés voyaient en lui « un intellectuel autant qu'un observateur de la réalité politique et sociale de notre temps ».

    L'occasion d'attirer l'attention sur la littérature latino-américaine, explique-t-elle... un peu à l'opposé de ce que le journal officiel du parti communiste cubain a considéré.

    Vargas contre Castro

    Parce que les positions de Vargas Llosa à l'égard des Castro n'ont jamais été très tendres, le journal estime que la remise d'un Nobel est une insulte à l'éthique. Et tout bonnement en « ce qu'il a construit par l'écriture, il l'a détruit par sa répugnance morale, ses impudences néo-libérales, la négation de ses origines et son obéissance aux diktats de l'empire ».

    Qui plus est, estime le journal, il ne serait aucune cause indigne à laquelle Vargas Llosa n'aurait apporté son soutien. Depuis 1971, l'écrivain a en effet oublié ses amitiés avec Fidel Castro, particulièrement depuis que ce dernier a fait arrêter bon nombre d'intellectuels dans le pays. Pour les écrivains locaux, qu'importent les idées libérales du romancier, l'attribution du Nobel à Vargas Llosa est une grande fierté...

    Source: ActuaLité

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  • lundi 4 octobre 2010

    Libertés cubaines

    Le soi-disant «Cuban Five» ( Cinq Cubains), sont la tête de la propagande politique du gouvernement cubain
    Paris - Ce jeudi 7 octobre, une curieuse initiative a lieu à la mairie du 14e : une réunion d’information pour soutenir 5 prisonniers cubains. Les grandes âmes humanistes pourraient se réjouir que la liberté puisse guider les réflexions et l’action de nos élus, mais  ce serait aller trop vite. Il ne s’agit non pas de prisonniers cubains emprisonnés pour avoir oser penser autrement que leur Lider Maximo -- ils seraient dans ce cas effectivement un peu plus que 5 -- , mais de prisonniers cubains aux USA.  La soirée s’annonce donc comme le soutien aux dictatures amies contre le méchant satan américain.

    Les cubains emprisonnés, présentés comme «cinq agents antiterroristes cubains injustement emprisonnés aux Etats-Unis » (sic)  ont effectivement été reconnus coupables d’infiltration aux Etats Unis et d’espionnage des associations cubaines présentes à Miami. Ces agents du renseignement cubains, infiltrés dans les services aériens américains, ont notamment permis de fournir les informations nécessaires à l’armée cubaine pour abattre, dans l'espace aérien international, 2 avions destinés à porter secours au cubains en fuite de ce paradis terrestre qu’est Cuba.

     
    Mais ils oublient Oscar E. Biscet et beaucoup d'autres prisonniers politiques réels à Cuba
    Alors que le courant de Benoit Hamon, fortement représenté parmi les élus socialistes du 14e, demande un rapprochement avec l’extreme gauche du NPA, il parait à peine surprenant que les moyens de la mairie soient mis à contributions pour ce type d’initiative. Parmi la « photothèque révolutionnaire » de notre maire du 14e lui donnant une «source utile d'enseignement pour [son] engagement politique », on ne trouvera d’ailleurs pas moins que Trotski, Che Guevara et le plus contemporain mais pas plus démocrate Hugo Chavez.

    Source: ParisxIV


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  • mardi 28 septembre 2010

    Castro dénonce la barbarie des Etats-Unis… et oublie la sienne

    Castro: "Moi, je suis un saint"
     LA HAVANE (NOVOpress) – Fidel Castro revient aux affaires. Le dirigeant cubain a déclaré aujourd’hui que les Etats-Unis représentaient  » un empire barbare « . Il en a profité pour également donner un coup de griffe au libéralisme économique :  » Le capitalisme n’a aucune valeur morale, il n’a rien d’éthique, tout est commercial. On ne peut éduquer ainsi un peuple, on le convertit en égoïste et en bandit dans certains cas « , a déclaré le dictateur communiste.

    Ces propos ont été tenus à l’occasion du 50ème anniversaire de la création des Comités de défense de la Révolution (CDR). Une structure clé de la dictature castriste, créée en 1960, tel un  » système de vigilance collective «  pour mieux contrôler la population.

    De son côté, Fidel Castro n’est toujours pas prêt à reconnaître la barbarie du régime communiste qu’il a développé dès 1959 : privatisation de l’île à son profit et en faveur de ses proches, répression des opposants politiques et religieux, ruine de l’économie, etc. Il y a quelques semaines, le commandant en chef de la révolution cubaine avait pourtant déclaré à un journaliste cubain que “ Le modèle cubain ne marche pas, même plus chez nous”. Des propos qui auraient été mal interprétés par son interlocuteur, l’entretien n’ayant jamais été diffusé à Cuba…

    Source: NovoPress



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  • vendredi 24 septembre 2010

    Cuba veut favoriser l'entreprise privée

    Bienvenue au capitalisme!

    Le gouvernement cubain a donné le détail, vendredi, des réformes qu'il veut mettre en place afin de dynamiser l'entreprise privée sur l'île socialiste.

    Les réformes sont présentées dans un article de trois pages publié dans dans le quotidien Granma, la voix officielle du parti.

    L'annonce survient après que le gouvernement eut annoncé, la semaine dernière, la mise à pied de quelque 500 000 employés gouvernementaux d'ici la fin du mois de mars, la modification la plus importante apportée au système économique du pays depuis le début des années 1990.

    Pour la première fois, les Cubains actifs dans 83 secteurs privés pourront offrir des emplois à des gens autres que leur famille immédiate. La banque centrale cubaine pourrait aussi offrir des prêts modestes aux nouveaux entrepreneurs.

    Les nouvelles règles permettront aux Cubains de louer leur maison à des touristes, sans être obligés d'y habiter eux-mêmes. Cela pourrait donner naissance à des gites confortables, qui remplaceraient les pensions de famille rudimentaires qui sont actuellement disponibles.

    Les restaurants privés pourront aussi dorénavant accueillir jusqu'à 20 clients - au lieu de 12 - et offrir des mets plus raffinés, comme le boeuf et le homard.

    Au total, 178 activités privées seront autorisées; Granma consacre une page entière au détail des activités qui seront permises pour les travailleurs autonomes.

    Ceux qui choisiront de se lancer en affaires devront toutefois acquitter un impôt personnel, tout comme des taxes sur les ventes et les salaires.

    ...

    Le président cubain, Raul Castro, a indiqué que le gouvernement ne peut plus se permettre d'être aussi généreux et qu'il veut moderniser l'économie du pays, sans pour autant abandonner le socialisme.

    Le quotidien Granma a promis d'autres détails au cours des prochains jours.

    Source:  Cyberpresse


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  • samedi 18 septembre 2010

    Sortie d'un roman sur Reinaldo Arenas, l'icône de l'homosexualité cubaine

    Reinaldo Arenas

    "Messe pour un ange", un roman-témoignage sur Reinaldo Arenas, écrivain cubain interdit et icône de l'homosexualité à Cuba, sera présenté vendredi à La Havane, a annoncé jeudi la maison d'édition de l'Union des Ecrivains.

    "C'est un divertissement, Reinaldo m'est apparu en rêve pour me parler", a déclaré à l'AFP l'auteur, Tomas Fernandez.

    Essayiste reconnu sur l'homosexualité et les thématiques ethniques, cet ami d'Arenas a conçu le livre comme une messe au cours de laquelle il invoque l'esprit de l'écrivain.

    La sortie du texte coïncide avec les déclarations de Fidel Castro, dans le journal mexicain La Jornada, qui avait reconnu que le traitement qu'il avait infligé aux homosexuels dans les années 60 était une "grande injustice".

    Arenas a écrit une douzaine d'oeuvres mais une seule - "Célestin avant l'aube" - a été publiée à Cuba, pays qu'il a quitté en 1980.

    Ses autres textes sont sortis clandestinement de l'île communiste et ont été publiés à l'étranger où ils ont acquis une certaine notoriété, grâce à leur qualité littéraire et leur veine anticastriste.

    D'abord sympathisant de la révolution de Castro, Arenas en était devenu un détracteur radical après avoir souffert de l'homophobie du régime. Il a notamment passé deux ans en prison (1974-76).

    Après trois tentatives infructueuses, Arenas était finalement parvenu à sortir du pays via le pont maritime du Marile en 1980, avec 125.000 autres Cubains.

    Il a vécu dans différents endroits avant de se fixer à New York où il est mort du sida en 1990, après avoir achevé ses mémoires ("Avant que le soir ne tombe") publiés en 1992.

    Le livre avait ensuite été adapté au cinéma en 2000 par le réalisateur américain Julian Schnabel, avec l'Espagnol Javier Bardem dans le rôle principal.

    Selon les spécialistes, ce n'est pas seulement à cause de la censure que les romans de Arenas n'ont pas été publiés à Cuba, mais aussi car l'auteur lui-même ne souhaitait pas le faire avant la fin du régime castriste dans l'île.


    Source: RTLinfo

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  • lundi 13 septembre 2010

    Un dissident demande un procès pour Fidel Castro

    Juan Carlos Herrera Acosta

    VARSOVIE, Pologne - Fidel Castro devrait être traduit devant un tribunal international pour des crimes présumés contre son propre peuple, a lancé jeudi un dissident cubain récemment remis en liberté.

    Juan Carlos Herrera Acosta, qui fait partie d'un groupe de prisonniers libérés en août après des négociations entre l'Église catholique et le gouvernement cubain, a ajouté que les prisons de l'île sont «apocalyptiques».

    Il a affirmé avoir été torturé en prison, mais n'a pas fourni de détails et ses affirmations n'ont pu être vérifiées de source indépendante.

    Fidel Alejandro Castro Ruz

    Cuba nie systématiquement pratiquer la torture dans ses prisons. Elle présente les dissidents comme des mercenaires à la solde des États-Unis.

    La Havane accuse aussi l'Occident d'hypocrisie, puisque les États-Unis sont soupçonnés d'avoir torturé des prisonniers détenus au camp militaire de Guantanamo. Elle reproche également aux alliés américains en Europe d'avoir aidé Washington à mettre sur pied un réseau de prisons secrètes.

    M. Acosta a été arrêté à Cuba en 2003 et condamné à 12 ans de prison pour trahison. Il a accepté d'être rapatrié en Espagne pour recouvrer sa liberté.

    M. Acosta était en Pologne à l'invitation de politiciens polonais. Il a demandé à la Pologne et à d'autres membres de l'Union européenne de faire pression sur Cuba pour l'inciter à améliorer son respect des droits de la personne.

    Source: Métro

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  • vendredi 10 septembre 2010

    Castro n'est plus vraiment fidèle au modèle cubain

    Le modèle cubain ne marche plus? N'a jamais marché pour eux!

    Cette déclaration a fait l'effet d'une bombe. « Le modèle cubain ne marche même plus pour nous », a affirmé Fidel Castro dans un entretien accordé au journaliste Jeffrey Goldberg pour le magazine américain The Atlantic. « Le Comandante », âgé de 84 ans, aurait-il perdu la flamme révolutionnaire ? Selon Julia Sweig, spécialiste de Cuba, qui a accompagné Jeffrey Goldberg à La Havane, « c'est juste une manière pour lui de soutenir son frère Raoul face aux orthodoxes du Parti communiste », hostiles à ses tentatives de libéralisation de l'économie.

    Il y a urgence. Soumise à un embargo des Etats-Unis, l'économie cubaine est en lambeaux depuis l'effondrement du bloc soviétique qui assurait son approvisionnement.

    En juillet 2006, une grave opération des intestins avait contraint le père de la Révolution à céder la présidence à son frère Raoul. Après plusieurs années d'absence, il a fait sa réapparition sur la scène publique et se veut désormais le chantre de la dénucléarisation.

    Durant cet entretien, il a même critiqué le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, pour sa négation de l'Holocauste et fait son mea culpa sur la crise des missiles de Cuba en 1962. Avec le recul, il admet que suggérer à l'Union soviétique d'utiliser l'arme nucléaire contre les Etats-Unis « ne valait vraiment pas la peine ».

    Source:  20minutes

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  • mercredi 1 septembre 2010

    Castro reconnaît son rôle dans les discriminations faites aux homos

    "Désolé, avant, je n'avais pas le temps de ne pas réprimer et d'exécuter, mais maintenant j'en ai beaucoup"

    Selon l'AFP, le leader communiste cubain Fidel Castro, 84 ans, a reconnu dans un entretien avec un quotidien mexicain sa responsabilité dans les discriminations dont ont fait l'objet les homosexuels cubains dans les années 1960 et 1970 : « S'il y a quelqu'un de responsable, c'est moi... Mais c'est sûr qu'à cette époque je ne pouvais pas m'occuper de ce sujet... J'étais immergé dans la crise d'octobre (1962), la guerre, les questions politiques », a déclaré l'ancien président en réponse à une question du quotidien La Jornada. « Echapper à la CIA, qui achetait tant de traîtres, ce n'était pas simple, mais s'il faut assumer la responsabilité, j'assume la mienne, je ne vais pas tenir pour responsable quelqu'un d'autre », a-t-il dit.

    Dans sa dépêche, l'AFP rappelle qu'à l'instar de prêtres ou militants chrétiens considérés comme « idéologiquement déviants », des homosexuels ont été envoyés dans les années 1960 dans des camps de rééducation. Dans les années 1970, les discriminations se sont poursuivies notamment contre les artistes homosexuels, marginalisés ou, dans certains cas, poussés à l'exil. La situation s'est depuis améliorée pour les homosexuels, grâce notamment à la nièce de Fidel Castro et fille de son frère et successeur Raul, la sexologue Mariela qui, à la tête du Centre national d'éducation sexuelle, milite depuis des années pour les droits des homosexuels et des transsexuels. Favorable aux unions entre personnes du même sexe et à l'origine de la récente reprise des opérations de changement de sexe, Mme Castro avait déclaré l'an dernier qu'il y avait encore beaucoup de réticences à l'égard de l'homosexualité au sein du Parti communiste.

    Source: Gayclic

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  • mercredi 25 août 2010

    Cuba va libérer six nouveaux prisonniers politiques

    LA HAVANE (AP) — L'église catholique cubaine a rendu publics mardi les noms de six nouveaux prisonniers politiques qui vont être libérés et envoyés en exil en Espagne, dans le cadre d'un accord entre ls deux pays.
    Ces nouvelles libérations porteront à 32 le nombre de libérations dans le cadre de cet accord, passé le 7 juillet. Tous ont gagné l'Espagne, et un depuis est parti s'installer au Chili.
    Les détenus font partie du "groupe des 75", dissidents arrêtés en mars 2003 lors de la dernière grande vague de répression contre l'opposition au régime castriste, et condamnés à de lourdes peines de prison.
    L'accord passé entre le régime cubain et Madrid prévoit la remise en liberté des 52 prisonniers encore dans les geôles cubaines, une vingtaine d'autres ayant été remis en liberté pour raisons de santé depuis sept ans.
    Dans un communiqué, le responsable de l'église cubaine Orlando Marquez a fourni les identités des six nouveaux libérables que l'Espagne va accueillir: Victor Arroyo Carmona, Alexis Rodriguez Fernandez, Leonel Grave de Peralta Almenares, Alfredo Dominguez Batista, Prospero Gainza Aguero et Claro Sanchez Altarriba.

    Source: Nouvel Observateur

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  • mercredi 18 août 2010

    Cuba doit mettre fin au harcèlement exercé contre la mère d'un gréviste de la faim décédé

    17 août 2010
    Les autorités cubaines doivent faire le nécessaire pour mettre fin au harcèlement exercé contre la mère d'un prisonnier d'opinion mort des suites de la grève de la faim qu'il avait menée pour obtenir la libération d'autres détenus, a indiqué Amnesty International le 17 août.

    Reina Luisa Tamayo, dont le fils, Orlando Zapata Tamayo, est mort en février, a dit à Amnesty International qu'elle a été harcelée à plusieurs reprises par les autorités et par des sympathisants du gouvernement au cours des marches qu'elle a menées dans la ville de Banes en mémoire de son fils.

    « Reina Luisa Tamayo ne fait que rendre hommage à son fils qui est mort dans des circonstances tragiques, et les autorités doivent respecter cette démarche », a déclaré Kerrie Howard, directrice adjointe du programme Amériques d'Amnesty International.

    Chaque dimanche, Reina Luisa Tamayo, qui est souvent accompagnée par des proches et des amis, se rend à pied depuis chez elle à l'église Nuestra Señora de la Caridad, où elle assiste à la messe, et elle marche ensuite jusqu'au cimetière où son fils Orlando est enterré.

    Dimanche dernier, des sympathisants du gouvernement arrivés tôt dans la matinée ont encerclé la maison de Reina Luisa Tamayo ; celle-ci a dit à Amnesty International que cette manœuvre était destinée à les empêcher, elle, ses proches et ses amis, de défiler et d'aller assister à la messe à l'église.

    Les forces de sécurité cubaines auraient par ailleurs arrêté à leur domicile, jusqu'à 24 heures à l'avance, des femmes qui devaient participer au défilé, sans expliquer les raisons de cette mesure.

    Reina Luisa a expliqué à Amnesty International que six haut-parleurs avaient été installés près de sa maison et qu'ils étaient utilisés pour crier des slogans contre elle et contre les Femmes en blanc, une organisation regroupant des parentes de prisonniers d'opinion réclamant la libération de ces derniers.

    Le 8 août, Reina Luisa Tamayo a dû faire face à des sympathisants du gouvernement qui lui ont bloqué la route et qui, selon son récit, ont frappé des amis et des proches qui l'accompagnaient. Elle a ajouté qu'une patrouille de policiers garés à proximité avaient assisté à la scène sans intervenir.

    Amnesty International s'est également dite préoccupée par une récente série d'arrestations de journalistes indépendants et de dissidents opérées par la police.

    L'écrivain Luis Felipe Rojas Rozabal a été arrêté par la police lundi à sept heures du matin à son domicile dans la ville de San Germán, dans la province de Holguín.

    Sa famille ignore pourquoi il a été arrêté mais elle pense que cela pourrait être lié au fait qu'il a critiqué le gouvernement. Il a plusieurs fois par le passé été arrêté de manière arbitraire dans des circonstances similaires.

    Plusieurs membres de l'Alliance démocratique orientale, un réseau d'organisations politiques dissidentes, ont également été arrêtés.

    « Alors que le gouvernement cubain a commencé à libérer des prisonniers d'opinion, la campagne de harcèlement contre Reina Luisa Tamayo et les arrestations arbitraires de journalistes et de dissidents montrent que les autorités ont encore de considérables progrès à faire en ce qui concerne la situation des droits humains », a souligné Kerrie Howard.

    Orlando Zapata Tamayo a été arrêté en mars 2003 et condamné un an après à trois ans de prison pour « irrespect », « trouble à l'ordre public » et « rébellion ».

    Cette sentence a marqué le début d'une série de condamnations pour « désobéissance » et « atteinte à la tranquillité d'un établissement pénitentiaire ».

    Orlando Zapata Tamayo compte parmi les nombreux prisonniers d'opinion qui ont été adoptés par Amnesty International à Cuba à l'époque. La plupart d'entre eux font partie des 75 personnes arrêtées dans le cadre de la répression massive menée par les autorités contre les militants politiques en mars 2003.

    Début décembre 2009, Orlando Zapata Tamayo a entamé une grève de la faim pour obtenir la libération des prisonniers d'opinion à Cuba. Il est mort le 23 février 2010.

    On dénombre actuellement au moins trente prisonniers d'opinion dans les prisons cubaines. Amnesty International demande leur libération immédiate et sans condition.

    Pour en savoir plus

    Cuba : une «dame en blanc» évoque la répression policière (nouvelle, 23 mars 2010)
    Cuba : les Dames en blanc sont exposées aux coups et aux mesures d'intimidation (nouvelle, 18 mars 2010)

    Source: Amnesty International


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  • mardi 10 août 2010

    Cuba, un récif contre la modernité


    Il est apparu devant le Parlement cubain. Fidel Castro a fait retentir samedi pendant dix minutes ses accents révolutionnaires. L'ex-Líder máximo avait enfilé de nouveau sa chemise de treillis kaki, laissant de côté son survêtement de marque germano-mondiale Adidas.

    L'homme, qui fêtera vendredi ses 84 ans, n'était pas apparu en direct à la télévision depuis quatre ans. Sur les écrans plasma du monde entier ont circulé ces images, celles d'un temps ancien qui ne veut pas disparaître.
    Régulièrement, des nouvelles amusent. Certains îlots résistent à la marche d'un monde qui s'engouffre dans la globalisation.

    Ces régimes, à Cuba comme en Corée du Nord, ne constituent plus de péril pour le modèle occidental, même si les armes qu'ils détiennent présentent un danger pour l'intégrité des pays voisins.
    S'il n'était le bien-être des peuples enfermés et parfois affamés, ces permanences du siècle dernier prêteraient à sourire.

    À La Havane, à Pyongyang, mais aussi à Téhéran, la révolution communiste ou islamique dresse des digues contre les crues de modernité.

    Il ressort de ces images, plus qu'une désuétude, un décalage de vitesses. Comme un bolide dépassant une bicyclette égarée sur l'autoroute.

    D'un côté, le pouvoir castriste se maintient depuis 50 ans dans son décorum rouge et kaki. Le frère cadet Raúl, à la tête de l'île depuis quatre ans, a réformé à la marge. Sur l'autre rive, nos démocraties foncent à tombeau ouvert. La démocratie d'aujourd'hui n'est plus celle d'antan, avec les allocutions gaulliennes dans la lucarne, ni celle d'avant-hier, avec ses débats télévisés. Elle est emportée dans l'abîme de l'instantané. La vérité de lundi n'est pas celle de mardi. Un débat éclôt et s'éclipse à la vitesse d'un double clic.

    Le buzz est éclair, l'opinion aussi. L'avis des Français est photographié immédiatement. Une polémique, une proposition, un sondage : voici le triptyque de la démocratie actuelle, sans cesse en accélération.

    Certains pays érigent des barrières face à Internet. La Chine a posé des limites à Google. L'Arabie saoudite, la semaine dernière, a suspendu les téléphones BlackBerry, qui rendaient difficile le contrôle des données échangées. Des arrangements ont été trouvés ici et là entre les exigences des régimes et la liberté d'Internet.

    Avec son folklore triste, Fidel Castro montre qu'il existe encore des récifs sans compromis, des résistances au temps qui passe et qui accélère. Et à ceux qui enragent des travers de la démocratie, l'image de l'ancien Líder máximo rappelle la phrase de Churchill : « La démocratie est le pire des systèmes de gouvernement, à l'exception de tous ceux qui ont été expérimentés. »

    Source: Voix du Nord


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