lundi 17 octobre 2011

Les «Dames en blanc» honorent la mémoire de leur fondatrice


Le mouvement dissident cubain des «Dames en blanc» a honoré la mémoire de Laura Pollan, l'une de ses fondatrices morte il y a deux jours, dimanche lors de sa manifestation hebdomadaire dans les rues de La Havane.

Pour la première fois depuis la création du groupe en 2003, les hommes avaient été autorisés à rejoindre le cortège.

Une centaine de militantes et militants ont ainsi parcouru en silence l'une des principales avenues de la capitale cubaine, comme le font les Dames en blanc depuis plus de huit ans tous les dimanches.

A la fin du défilé, ils ont crié «Laura Pollan vit» au lieu de leur habituel «Liberté». Comme dans la plupart des cas, les passants n'ont guère prêté attention à leur marche.

Laura Pollan est morte vendredi à l'âge de 63 ans d'une maladie pulmonaire.

Après l'arrestation de 75 opposants, dont son mari Hector Maseda, lors du "printemps noir" de mars 2003, elle avait imaginé ces rassemblements dominicaux de femmes - mères, épouses ou filles de prisonniers politiques.

Le régime cubain, après avoir tenté de les empêcher de défiler, a fini par tolérer les «Damas de blanco», qu'il continue pourtant de dénigrer et de qualifier de «mercenaires» à la solde des Etats-Unis.

Source: 20minutes


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  • lundi 19 septembre 2011

    Cuba: la publicité fait une timide percée face aux slogans révolutionnaires

    Publicité d'un restaurant à  La Havane.

    Encore timide, la publicité commerciale commence à rivaliser sur les murs de La Havane avec les slogans et fresques révolutionnaires, au rythme du développement des petits commerces encouragés par le régime.

    Loin de l'agression visuelle des grandes capitales mondiales, La Havane et ses 2,2 millions d'habitants font une discrète irruption dans le monde des enseignes, annonces et panneaux qui incluent même -grande nouveauté- des éclairages au néon.

    Les plus audacieux sont souvent les "paladars", les petits restaurants privés qui poussent comme des champignons avec l'ouverture au secteur privé prônée par les autorités et qui s'efforcent de se distinguer face à la concurrence.

    "La publicité est associée au capitalisme, mais pour nous ce n'est pas du capitalisme, cela se fait en Chine et dans d'autres pays socialistes", justifie Javier Acosta qui a ouvert son "Partenon" en janvier.

    Pour apposer sur sa façade l'enseigne lumineuse de 90 cm de diamètre qui annonce son restaurant, Javier paye 600 pesos (18 euros) par mois au service fiscal, après avoir obtenu une autorisation de l'administration qui gère le développement urbain.

    "Avant, on n'avait pas besoin de s'annoncer. On était très peu de restaurants, nos clients étaient des habitués qui n'avaient pas besoin de repère. On était le seul restaurant du quartier, aujourd'hui, il y a une vraie concurrence", explique de son côté Arnel, un serveur du restaurant "Decameron", ouvert depuis une douzaine d'années.

    Jusqu'à ces derniers mois, pour aller dans un restaurant privé, chez un coiffeur, trouver un cordonnier ou une couturière, il fallait à La Havane écouter "radio bemba", le simple bouche-à-oreille où s'échangent les bonnes adresses.

    Sur les murs, seuls fleurissaient les slogans révolutionnaires: "tout pour la Révolution", "Défendons le socialisme", "Travail, discipline et rigueur"...

    Aujourd'hui, apparaissent des petits panneaux vantant les mérites des petits entrepreneurs. Pas toujours dans la concision: "Elégance par principe; A chaque visite, un petit cadeau; si vous venez manger quatre fois, la cinquième ce sera gratuite; si vous attendez votre plat plus de 50 minutes, il sera gratuit", explique la carte de visite apposée à l'entrée d'un petit restaurant du quartier de Vedado.

    D'autres publicités se font discrètement sur le capot d'une voiture garée devant la boutique: une clé annonce un serrurier, une paire de ciseaux un coiffeur...

    "Pour l'instant, il n'existe toujours pas la publicité dans les médias, c'est pour ça que les panneaux sont si importants", explique Gisel Nicolas, qui vient d'ouvrir son paladar à l'enseigne de "La Galeria".

    Officiellement, la publicité commerciale a été autorisée en 1994 à l'occasion d'une première ouverture de l'économie cubaine à l'initiative privée. Il s'agissait alors de sortir le pays de la faillite dans laquelle l'avait précipitée la chute du bloc soviétique qui soutenait à bout de bras l'économie cubaine.

    Au tournant du siècle, un tour de vis et un retour à l'orthodoxie communiste avait pratiquement mis fin à cette ouverture, réduisant les petites entreprises privées à une peau de chagrin.

    Dans le cadre des 300 réformes adoptées au printemps par un historique congrès du Parti communiste de Cuba (PCC), le président Raul Castro a autorisé l'ouverture au secteur privé de 178 petits métiers: en quelques mois les travailleurs indépendants sont passés de 148.000 à plus de 350.000, dont un quart dans la restauration.

    Très fier de son enseigne lumineuse, Javier reste réaliste: "comme tous les Cubains, je sais que la meilleure promotion reste +radio bemba+".


    Source: Challenges


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  • lundi 5 septembre 2011

    Cuba: Procession historique à Madruga

    La Vierge de la Charité pendant la procession.

    Pour la première fois en près de 60 ans, une procession menant la statue de la sainte patronne de Cuba, la Vierge de la Charité d'El Cobre, de l'est de l'île jusqu'à la capitale La Havane, a été autorisée cet été par le régime castriste. «Le moment est venu pour l'archevêché de La Havane d'accueillir la Vierge de la Charité», a déclaré dimanche le cardinal Jaime Ortega, chef de l'Eglise catholique cubaine depuis 30 ans, à l'arrivée de la statue à Madruga, à 65 km à l'est de la capitale cubaine.

    La procession était partie le 8 août de Santiago de Cuba, dans l'extrême est de l'île, pour parcourir un millier de kilomètres, et les festivités entourant cet événement dureront jusqu'au 30 décembre lorsque la statue retournera dans son sanctuaire d'El Cobre.

    La seule autre procession comparable de la sainte patronne avait eu lieu au début des années 1950 pour le 50e anniversaire de la République de Cuba. Mgr Ortega, également archevêque de La Havane, a souligné dimanche que cet événement sans pareille en 60 ans était dû au «nouveau climat de changement à Cuba», grâce auquel l'Eglise avait déjà pu négocier avec le régime communiste la libération d'une cinquantaine de prisonniers politiques l'année dernière.

    Les processions, interdites par le régime castriste dès les années 1960, ont été autorisées de nouveau pour la visite du pape Jean Paul II à Cuba en 1998, mais aucune manifestation comme le parcours de la statue de la sainte patronne à travers presque toute l'île n'avait eu lieu en 60 ans.

    Le cardinal Ortega a aussi souligné les changements que le gouvernement de Raul Castro avait entrepris dans les domaines de l'«éducation» et de l'«économie», et ses efforts pour surmonter «des conceptions idéologiques un peu vieilles». «Tout cela fait partie du nouveau climat de changements à Cuba» et «nous demandons à la Vierge de la Charité qu'ils continuent», a-t-il dit.

    Protégée par une cloche en verre et juchée sur un camion accompagné par des motards de la police, qui ont fait retentir leurs sirènes, la statue a fait son entrée à Madruga, où de nombreux fidèles l'attendaient avec des fleurs et en chantant.

    Source:  Canoe

    Une procession catholique autorisée à Cuba



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  • lundi 22 août 2011

    L'Afrique du Sud tente tout pour sauver Kadhafi. Direction le Venezuela, la Russie ou Cuba



    Malgré des démentis officiels, un avion sud-africain serait bien posté à Djerba, l'île tunisienne pour un éventuel départ du colonel Kadhafi. C'est ce qu'affirment plusieurs sources diplomatiques. Pretoria veut avoir son mot à dire dans le dénouement de cette crise libyenne. Officiellement, Jacob Zuma soutient toujours un gouvernement d'union nationale, comme le veut la feuille de route. Une condition vouée à l'échec vue l'avancée des rebelles. La politique sud-africaine semble essuyer un nouveau revers en Libye.

    Jacob Zuma a toujours plaidé pour que la solution au conflit libyen passe par des négociations entre les deux camps. Ses deux visites à Tripoli n'ont rien donné. Mais Pretoria persiste et signe. L'administration Zuma souhaite toujours la formation d'un gouvernement incluant les deux parties et n'est pas prête à reconnaitre le CNT, le Conseil de transition des rebelles.

    En fait, l'Afrique du Sud joue un rôle clé pour trouver une porte de sortie au colonel Kadhafi. Malgré les démentis officiels, plusieurs sources diplomatiques à Pretoria ont indiqué le 22 août que ses services espèrent pouvoir faciliter le départ du Guide libyen grâce à un avion sud-africain posté en Tunisie. Direction le Venezuela, la Russie ou peut être Cuba, des pays non inscrits à la Cour pénale internationale.

    L'Afrique du Sud participera le 25 août à une réunion de l'Union africaine sur la Libye. Et les leaders du continent pourraient bien décider de tout faire pour que le colonel ne tombe justement pas aux mains de la CPI, considérée comme un instrument d’une domination postcoloniale, servant les intérêts occidentaux.

    De son côté, le président Nicolas Sarkozy a invité le président du CNT à Paris. La France qui fut l'un des premiers pays à reconnaître l'insurrection libyenne, veut aussi organiser la semaine prochaine une réunion du groupe de contact sur la Libye pour dessiner un plan d'aide et de reconstruction.

    Source: RFI


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  • mercredi 10 août 2011

    Cuba. Jean-Louis Autret condamné à 15 ans de prison


    L'homme d'affaire lorientais Jean-Louis Autret, âgé de 53 ans, est emprisonné à Cuba depuis 855 jours. Il a été condamné hier par le tribunal de La Havane, vers 21 h 20, à 15 ans de prison ferme.

    «Je suis scandalisé. Un homme innocent a été envoyé à la boucherie», déplorait hier son fils, Nicolas. Lui et ses proches ont appris la mauvaise nouvelle vers 21h30.
     
    Les réquisitions du procureur prononcé le 2 juillet dernier à la fin du procès ont été suivies des faits. Accusé notamment de blanchiment d'argent et de fraude fiscale, l'homme d'affaires va «se pourvoir en cassation», indiquait, hier, son fils. Il dispose de dix jours pour le faire. Sa femme a, quant à elle, écopé de quatreans de travaux d'intérêt général.

    Rappelons que Jean-Louis Autret, âgé de 53 ans, est emprisonné depuis deux ans à Cuba. Il y vit depuis 1993 et est marié à une Cubaine. Il avait été arrêté en avril 2009 à la suite de la vente à deux autres Français d'un yacht à bord duquel avait été découverte en septembre 2005 une cargaison de 2,8 tonnes de cocaïne.

    «Le temps de la diplomatie est fini»

    «Mon père n'a pas été écouté durant le procès. Il s'est tout de même battu pendant plus de 16 heures à la barre». L'avenir? «Nous allons monter au créneau de façon très vive. Le temps de la diplomatie est fini», explique Nicolas Autret. Selon lui, «la procédure judiciaire ne s'est pas correctement déroulée. Aucun procès-verbal n'a été transmis aux avocats». L'appui de la France? «Je ne sais pas où il est», lâche le jeune homme. Selon ce dernier, Me Menelao Mora, l'avocat cubain de Jean-Louis Autret «est abasourdi». Malgré ce «scénario négatif», Nicolas Autret insiste: «mon père va continuer de se battre».

    Source: Le Télégramme


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  • jeudi 28 juillet 2011

    "Les temps sont durs pour les professionnels de l'indignation"

    Les ennemies des mes ennemies, sont mes amis, même si'ls sont des ennemies de son propre peuple. 

    Alors que de nombreuses associations avaient appelé à battre le pavé pour manifester contre la guerre en Irak, personne n'ose se mobiliser contre les régimes iranien, syrien et certaines dictatures africaines subsahariennes. Pourquoi?

    Il n'y a pas très longtemps de cela. C'était en 2003. A l'appel d'un large éventail d'organisations - altermondialistes, pacifistes, anti-impérialistes - toutes les grandes villes des deux côtés de l'Atlantique, quelques autres aussi, voyaient descendre régulièrement dans la rue des millions de manifestants qui s'indignaient de la « guerre de Bush » contre Saddam Hussein. Une guerre « pour le pétrole», pour faire court.

    Répudier la guerre d'Irak, voire la diaboliser comme le fit Michael Moore dans Fahrenheit 9/11, était une question de morale. Quitte pour cela à faire fi des souffrances, ou plutôt du martyre provoqué par un despote qui avait gazé une partie de son peuple, déclaré la guerre à un Etat voisin et envahi un autre, pratiqué, enfin, des tortures insupportables et des assassinats sordides, et qui, à cause de ses exactions, aurait dû être poursuivi et chassé du pouvoir par la communauté internationale. Mais voilà que se réjouir du renversement de Saddam aurait donné l'impression d'approuver la guerre de Bush, ce qui aurait été inadmissible pour les indignés du moment.

    Comme il leur aurait été inadmissible, aussi, de faire montre de solidarité envers les Cubains soumis à la férule du régime castriste depuis cinq décennies. Que les dissidents de l'île rouge passent de longues années en prison dans des conditions exécrables, qu'ils sortent de leurs geôles pour prendre le chemin d'un exil forcé, ou pour se faire tabasser dans la rue par des barbouzes, ou pour faire l'objet d'arrestations de courte durée à répétition, cela n'émeut pas les bonnes consciences. Et pour cause : protester contre le régime des frères Castro équivaudrait à faire le jeu des Ricains.

    On ferait également le jeu des Etats-Unis, paraît-il, si l'on s'insurgeait avec force contre la répression systématique perpétrée par Beijing sur les Tibétains, les Ouighours et les combattants des droits humains. Le sort de tous ces gens opprimés en Chine se voit passer au compte de pertes et profits de nos protestataires, car le pouvoir chinois a le mérite non négligeable de tenir tête économiquement à l'hyperpuissance américaine.

    C'est pour des raisons semblables, pour ne pas aller dans le sens de l'Amérique, que les indignés professionnels n'ont pas organisé une seule manifestation de soutien à ceux qui, depuis 2009 en Iran, et maintenant en Syrie, réclament démocratie et liberté au prix de leurs vies. Logique : comment pourrait-on se rallier à la cause de gens qui ne brûlent pas des effigies de l'Oncle Sam ni des drapeaux israéliens et, pis encore, qui commettent l'affront insupportable, en particulier à Téhéran et à Bengazi, de faire appel à l'aide de l'Occident en général et des Etats-Unis en particulier ?

    Manque de chance : l'un des pays du monde arabe qui n'a pas été le théâtre de grandes manifestations contre le pouvoir en place est précisément celui que les professionnels de l'indignation auraient le plus souhaité voir se joindre au mouvement de contestation, c'est-à-dire l'Irak. Histoire de prouver l'inefficacité de la guerre contre Saddam. Or, si la violence sectaire continue à s'y produire - moins que par le passé tout de même - le peuple, lui, n'a pas la motivation pour protester massivement dans la rue. Et pour cause : après le renversement de Saddam, il peut s'exprimer dans les urnes.

    L'Afrique subsaharienne n'offre pas, elle non plus, un créneau propice aux indignés. Pourquoi se mettraient-ils à dénoncer l'interminable tyrannie qui détruit le Zimbabwe, alors que son leader suprême, Robert Mugabe, a une place de choix dans le club des anti-occidentaux ? En quel honneur, d'autre part, les indignés auraient-ils réclamé le respect de la volonté populaire en Côte d'Ivoire, alors que cela impliquait le départ d'un « anti-impérialiste », Laurent Gbagbo, au profit d'un Alassane Ouattara choisi par le peuple mais portant le stigmate, aux yeux des indignés, d'avoir travaillé au Fonds monétaire international ?

    Remontons enfin vers le Nord, pour rejoindre la foule qui, plusieurs jours durant, avait campé sur la Puerta del Sol à Madrid. Or, cette foule a-t-elle eu un impact sur l'électorat espagnol ? Sans doute, mais pas en tout cas l'impact escompté : lors des élections municipales et régionales qui eurent lieu au moment de la prise de la Puerta del Sol, c'est le centre-droit qui l'emporta.

     Décidément, les peuples ont des priorités, et des soucis, différents de ceux que les professionnels de l'indignation ne cessent d’invoquer.


    Fabio Rafael Fiallo

    Source: Atlantico


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  • mercredi 20 juillet 2011

    Cuba: le cinéaste Eduardo del Llano revendique le droit de grève

    Eduardo del Llano.
    Le cinéaste et écrivain cubain Eduardo del Llano a réclamé lundi le respect du droit de grève pour les travailleurs, les étudiants et même pour les dissidents, en jugeant qu'"il était temps de cesser de les considérer systématiquement comme un fléau".

    "Une société moderne et démocratique doit prévoir pour ses citoyens le droit d'exprimer publiquement son mécontentement sans que pour cela on les traite de mercenaires ou d'agents de l'ennemi", estime le cinéaste de 48 ans sur son blog http://eduardodelllano.wordpress.com/.

    Eduardo del Llano, qui se présente comme un "partisan critique" de la Révolution de Fidel Castro, affirme que "contrairement à ce que semble penser notre gouvernement, les manifestations de rue ne sont pas l'expression d'une société affaiblie et désunie. Mais plutôt d'une société humaine".

    "Il serait ridicule aujourd'hui de prétendre que dans notre pays les ouvriers n'ont pas de raison de se plaindre et que les seuls insatisfaits seraient les héritiers de l'antique bourgeoisie", poursuit le scénariste d'"Alicia en el pueblo de maravillas" (Alice au village des Merveilles) de Daniel Diaz Torres, récompensé à la Berlinale en 1991.

    Le droit de grève devrait être réglementé par la loi et "si vous n'êtes pas d'accord, organisez une contre-manifestation, tout autant pacifique, et criez les slogans que vous voulez", ajoute le créateur d'une série de courts-métrages autour du Cubain ordinaire mais inclassable, Nicanor O'Donnell.

    "Quant aux dissidents, il est temps que cesser de les considérer systématiquement comme un fléau et d'accepter qu'ils sont -ou devraient être- partie intégrante de la société civile", poursuit Eduardo del Llano.

    Les autorités cubaines qualifient systématiquement les opposants au régime de "mercenaires" à la solde des Etats-Unis. Le président cubain Raul Castro a néanmoins appelé les Cubains à débattre de tous leurs problèmes et les a encouragés à exprimer leurs opinions "de préférence dans un lieu adéquat, au moment opportun et de manière correcte".

    Source: Comme au Cinema

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  • jeudi 14 juillet 2011

    Cuba : l'opposition s'organise



    Plus de 40 dirigeants de l'opposition et ex-prisonniers politiques cubains ont remis mercredi à la presse une nouvelle "plate-forme de transition démocratique" pour Cuba, proposant notamment un "dialogue national", de "nouvelles lois" et un "référendum".

    Dans ce projet baptisé "Le Chemin du Peuple", les opposants proposent de "mettre en place un véritable dialogue national et d'entamer un processus de changement sans exclusive, pour que le peuple puisse conserver les avancées qu'il a créées et modifier souverainement ce qu'il a décidé de modifier".

    "Le document a été rédigé par ses signataires, et je suis convaincu qu'il est viable et nécessaire car le message s'adresse à l'ensemble du peuple de Cuba", a déclaré à l'AFP Oswaldo Paya.

    Dans une "proposition de base", le document demande de nouvelles dispositions légales garantissant la liberté d'expression, de presse, d'association, de culte, de migration interne et externe, ainsi que le droit des citoyens à briguer des mandats publics.

    Les opposants proposent également "un référendum pour que le peuple décide souverainement des changements" constitutionnels et légaux et ouvre la voie à "la participation des citoyens sur ce chemin du changement".

    De même, les signataires souhaitent l'organisation d'"un dialogue national et d'élections libres pour tous les mandats publics et pour une Assemblée constituante".

    "Plus qu'un projet politique, je crois qu'il s'agit surtout d'exprimer la volonté de fixer une position commune dans des circonstances précises", a expliqué à l'AFP Manuel Cuesta Morua.

    Pour Elizardo Sanchez, le document "valide un ensemble d'idées qui permettent d'ouvrir un champ de réflexion, mais ce n'est pas une proposition de transition". "C'est un apport positif pour penser le temps de la transition lorsque celui-ci viendra", a-t-il ajouté.

    En un demi-siècle de régime communiste à Cuba, les opposants, considérés par les autorités comme des "mercenaires" à la solde des Etats-Unis, ont élaboré divers projets et propositions de transition, tous restés lettre morte.

    Le plus connu, le "Projet Varela" -du nom d'un prêtre indépendantiste du 19e siècle-, également élaboré et soutenu par Oswaldo Paya, se présentait comme une pétition pour un référendum d'initiative populaire. Présenté en 2002 au parlement, le projet a été enterré par l'assemblée qui a inscrit dans la constitution le caractère "irrévocable" du socialisme à Cuba.

    Parmi les signataires figurent les opposants les plus connus --Guillermo Fariñas, Laura Pollan, Martha Beatriz Roque, Hector Maceda, Elizardo Sanchez, Oswaldo Paya et Manuel Cuesta Morua-- ainsi que les anciens prisonniers politiques Felix Navarro, Angel Moya, Guido Sigler et Jose Daniel Ferrer.

    Source: Europe1 et AFP

    Le Document (en Espagnol) 

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  • mardi 28 juin 2011

    Zoé Valdés, une grande plume cubaine en résidence à Béthune

    Zoé Valdés.

    Sa plume est mondialement connue. Elle se posera bientôt sur le territoire. Comme les dix autres auteurs en résidence sur la péniche du livre, la Cubaine Zoé Valdés écrira ensuite sur son court séjour dans le Béthunois. Elle enchaîne pendant une semaine les rencontres. Comme au collège Curie d'Auchy-les-Mines, hier. 

    « Vous pouvez prendre une photo, s'il vous plaît ? » À la requête : Zoé Valdés. Écrivain de profession, cubaine de nationalité, plume de renommée internationale. Elle cherche un photographe pour immortaliser cette première rencontre loin de sa péniche de résidence.

    Quelques minutes plus tôt, elle se fait photographier avec les collégiens tout sourire. Pour son blog.
    L'instant semble presque surréaliste. Ces jeunes élèves sont inscrits au collège Joliot-Curie d'Auchy-les-Mines. Pendant plus d'une heure, ils échangent avec l'auteur de La Douleur du dollar, son plus grand succès. L'écoutent plutôt, intimidés. Presqu'autant que leur invitée vedette... Elle qui parle de son oeuvre, son île, son rapport à l'écriture, son histoire. « À 12-13 ans, je voulais déjà être écrivain. Mais être écrivain à Cuba, c'est un problème alors je ne le disais pas. » Elle lit ses poèmes, raconte son dernier livre Le paradis du néant. L'histoire de Yocandra arrivant à Paris, contrainte à l'exil.

    L'histoire de Zoé Valdés, finalement, rejetée loin de son île à la suite du Néant quotidien, son roman désenchanté de 1995. Il lui vaut d'être déclarée persona non grata par les Castro, Fidel puis Raul. Dans cette île qu'elle chérit tant, cette île qu'elle ne désespère pas de retrouver, une fois tombée la dictature hantant ses livres. Le printemps du monde arabe lui donne espoir, confie-t-elle. Relativisant : « On est très limité avec l'accès Internet ». Cuba l'a trahie, écrit-elle à l'envi. « Je ne m'attendais pas à ça. » Elle le dit encore 15 ans après son exil.

    Cuba où posséder un de ses livres coûte 500 dollars à son lecteur. « C'est beaucoup », lâche un jeune Alciaquois, surpris. Lui veut devenir journaliste. Il apprendra de l'oeuvre de Valdés que ils sont souvent emprisonnés à La Havane. Elle les veut libres. « Je ne lutte pas pour le pouvoir à Cuba, précise-t-elle. Ma lutte, c'est la lutte pour la liberté. » La sienne aussi. De revenir un jour, là-bas. Ce pays, elle le décrit dans son dernier roman : « Une île qui a voulu le Paradis et a créé l'Enfer ... » Zoé Valdés sera de passage à la médiathèque Elie-Wiesel à 19 h ce jeudi. Vous pouvez toujours vous inscrire pour le brunch littéraire samedi à 10 h avec la Hongroise Eva Almassy.


    PAR CHARLES-OLIVIER BOURGEOT

    Source: Nord éclair


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  • lundi 20 juin 2011

    Cuba: L'Américain Alan Gross libéré d'ici deux mois?

    Alan Gross avant le procès, à Cuba.

    Un dissident cubain, en grève de la faim pour obtenir la libération d'Alan Gross, un Américain condamné pour crimes contre l'Etat, a annoncé vendredi qu'il avait mis fin à son action après avoir reçu l'assurance que ce dernier serait libéré d'ici deux mois.

    Gross a été condamné en mars à 15 ans de prison par un tribunal cubain pour avoir fourni illégalement du matériel informatique à des opposants du régime castriste.

    Selon Angel Enrique Fernandez, qui avait entamé une grève de la faim avec Vladimir Alejo Miranda fin avril, Gross devrait être libéré d'ici deux mois.

    Réchauffer les relations entre Cuba et Washington

     

    Des responsables cubains se sont rendus à son domicile près de La Havane jeudi et vendredi pour lui annoncer la prochaine sortie de prison de Gross, a indiqué à Reuters le dissident.

    Cette libération, qui pourrait permettre de réchauffer les relations entre Cuba et Washington mises à mal par cette affaire, n'a pas été confirmée par les autorités cubaines.

    Alejo Miranda avait suspendu sa grève de la faim mi-mai.

    Source: 20minutes


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