mercredi 25 août 2010

Cuba va libérer six nouveaux prisonniers politiques

LA HAVANE (AP) — L'église catholique cubaine a rendu publics mardi les noms de six nouveaux prisonniers politiques qui vont être libérés et envoyés en exil en Espagne, dans le cadre d'un accord entre ls deux pays.
Ces nouvelles libérations porteront à 32 le nombre de libérations dans le cadre de cet accord, passé le 7 juillet. Tous ont gagné l'Espagne, et un depuis est parti s'installer au Chili.
Les détenus font partie du "groupe des 75", dissidents arrêtés en mars 2003 lors de la dernière grande vague de répression contre l'opposition au régime castriste, et condamnés à de lourdes peines de prison.
L'accord passé entre le régime cubain et Madrid prévoit la remise en liberté des 52 prisonniers encore dans les geôles cubaines, une vingtaine d'autres ayant été remis en liberté pour raisons de santé depuis sept ans.
Dans un communiqué, le responsable de l'église cubaine Orlando Marquez a fourni les identités des six nouveaux libérables que l'Espagne va accueillir: Victor Arroyo Carmona, Alexis Rodriguez Fernandez, Leonel Grave de Peralta Almenares, Alfredo Dominguez Batista, Prospero Gainza Aguero et Claro Sanchez Altarriba.

Source: Nouvel Observateur

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  • mercredi 18 août 2010

    Cuba doit mettre fin au harcèlement exercé contre la mère d'un gréviste de la faim décédé

    17 août 2010
    Les autorités cubaines doivent faire le nécessaire pour mettre fin au harcèlement exercé contre la mère d'un prisonnier d'opinion mort des suites de la grève de la faim qu'il avait menée pour obtenir la libération d'autres détenus, a indiqué Amnesty International le 17 août.

    Reina Luisa Tamayo, dont le fils, Orlando Zapata Tamayo, est mort en février, a dit à Amnesty International qu'elle a été harcelée à plusieurs reprises par les autorités et par des sympathisants du gouvernement au cours des marches qu'elle a menées dans la ville de Banes en mémoire de son fils.

    « Reina Luisa Tamayo ne fait que rendre hommage à son fils qui est mort dans des circonstances tragiques, et les autorités doivent respecter cette démarche », a déclaré Kerrie Howard, directrice adjointe du programme Amériques d'Amnesty International.

    Chaque dimanche, Reina Luisa Tamayo, qui est souvent accompagnée par des proches et des amis, se rend à pied depuis chez elle à l'église Nuestra Señora de la Caridad, où elle assiste à la messe, et elle marche ensuite jusqu'au cimetière où son fils Orlando est enterré.

    Dimanche dernier, des sympathisants du gouvernement arrivés tôt dans la matinée ont encerclé la maison de Reina Luisa Tamayo ; celle-ci a dit à Amnesty International que cette manœuvre était destinée à les empêcher, elle, ses proches et ses amis, de défiler et d'aller assister à la messe à l'église.

    Les forces de sécurité cubaines auraient par ailleurs arrêté à leur domicile, jusqu'à 24 heures à l'avance, des femmes qui devaient participer au défilé, sans expliquer les raisons de cette mesure.

    Reina Luisa a expliqué à Amnesty International que six haut-parleurs avaient été installés près de sa maison et qu'ils étaient utilisés pour crier des slogans contre elle et contre les Femmes en blanc, une organisation regroupant des parentes de prisonniers d'opinion réclamant la libération de ces derniers.

    Le 8 août, Reina Luisa Tamayo a dû faire face à des sympathisants du gouvernement qui lui ont bloqué la route et qui, selon son récit, ont frappé des amis et des proches qui l'accompagnaient. Elle a ajouté qu'une patrouille de policiers garés à proximité avaient assisté à la scène sans intervenir.

    Amnesty International s'est également dite préoccupée par une récente série d'arrestations de journalistes indépendants et de dissidents opérées par la police.

    L'écrivain Luis Felipe Rojas Rozabal a été arrêté par la police lundi à sept heures du matin à son domicile dans la ville de San Germán, dans la province de Holguín.

    Sa famille ignore pourquoi il a été arrêté mais elle pense que cela pourrait être lié au fait qu'il a critiqué le gouvernement. Il a plusieurs fois par le passé été arrêté de manière arbitraire dans des circonstances similaires.

    Plusieurs membres de l'Alliance démocratique orientale, un réseau d'organisations politiques dissidentes, ont également été arrêtés.

    « Alors que le gouvernement cubain a commencé à libérer des prisonniers d'opinion, la campagne de harcèlement contre Reina Luisa Tamayo et les arrestations arbitraires de journalistes et de dissidents montrent que les autorités ont encore de considérables progrès à faire en ce qui concerne la situation des droits humains », a souligné Kerrie Howard.

    Orlando Zapata Tamayo a été arrêté en mars 2003 et condamné un an après à trois ans de prison pour « irrespect », « trouble à l'ordre public » et « rébellion ».

    Cette sentence a marqué le début d'une série de condamnations pour « désobéissance » et « atteinte à la tranquillité d'un établissement pénitentiaire ».

    Orlando Zapata Tamayo compte parmi les nombreux prisonniers d'opinion qui ont été adoptés par Amnesty International à Cuba à l'époque. La plupart d'entre eux font partie des 75 personnes arrêtées dans le cadre de la répression massive menée par les autorités contre les militants politiques en mars 2003.

    Début décembre 2009, Orlando Zapata Tamayo a entamé une grève de la faim pour obtenir la libération des prisonniers d'opinion à Cuba. Il est mort le 23 février 2010.

    On dénombre actuellement au moins trente prisonniers d'opinion dans les prisons cubaines. Amnesty International demande leur libération immédiate et sans condition.

    Pour en savoir plus

    Cuba : une «dame en blanc» évoque la répression policière (nouvelle, 23 mars 2010)
    Cuba : les Dames en blanc sont exposées aux coups et aux mesures d'intimidation (nouvelle, 18 mars 2010)

    Source: Amnesty International


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  • mardi 10 août 2010

    Cuba, un récif contre la modernité


    Il est apparu devant le Parlement cubain. Fidel Castro a fait retentir samedi pendant dix minutes ses accents révolutionnaires. L'ex-Líder máximo avait enfilé de nouveau sa chemise de treillis kaki, laissant de côté son survêtement de marque germano-mondiale Adidas.

    L'homme, qui fêtera vendredi ses 84 ans, n'était pas apparu en direct à la télévision depuis quatre ans. Sur les écrans plasma du monde entier ont circulé ces images, celles d'un temps ancien qui ne veut pas disparaître.
    Régulièrement, des nouvelles amusent. Certains îlots résistent à la marche d'un monde qui s'engouffre dans la globalisation.

    Ces régimes, à Cuba comme en Corée du Nord, ne constituent plus de péril pour le modèle occidental, même si les armes qu'ils détiennent présentent un danger pour l'intégrité des pays voisins.
    S'il n'était le bien-être des peuples enfermés et parfois affamés, ces permanences du siècle dernier prêteraient à sourire.

    À La Havane, à Pyongyang, mais aussi à Téhéran, la révolution communiste ou islamique dresse des digues contre les crues de modernité.

    Il ressort de ces images, plus qu'une désuétude, un décalage de vitesses. Comme un bolide dépassant une bicyclette égarée sur l'autoroute.

    D'un côté, le pouvoir castriste se maintient depuis 50 ans dans son décorum rouge et kaki. Le frère cadet Raúl, à la tête de l'île depuis quatre ans, a réformé à la marge. Sur l'autre rive, nos démocraties foncent à tombeau ouvert. La démocratie d'aujourd'hui n'est plus celle d'antan, avec les allocutions gaulliennes dans la lucarne, ni celle d'avant-hier, avec ses débats télévisés. Elle est emportée dans l'abîme de l'instantané. La vérité de lundi n'est pas celle de mardi. Un débat éclôt et s'éclipse à la vitesse d'un double clic.

    Le buzz est éclair, l'opinion aussi. L'avis des Français est photographié immédiatement. Une polémique, une proposition, un sondage : voici le triptyque de la démocratie actuelle, sans cesse en accélération.

    Certains pays érigent des barrières face à Internet. La Chine a posé des limites à Google. L'Arabie saoudite, la semaine dernière, a suspendu les téléphones BlackBerry, qui rendaient difficile le contrôle des données échangées. Des arrangements ont été trouvés ici et là entre les exigences des régimes et la liberté d'Internet.

    Avec son folklore triste, Fidel Castro montre qu'il existe encore des récifs sans compromis, des résistances au temps qui passe et qui accélère. Et à ceux qui enragent des travers de la démocratie, l'image de l'ancien Líder máximo rappelle la phrase de Churchill : « La démocratie est le pire des systèmes de gouvernement, à l'exception de tous ceux qui ont été expérimentés. »

    Source: Voix du Nord


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  • samedi 7 août 2010

    «Actualiser» le socialisme par une cure d'amaigrissement de l'Etat

    LA HAVANE - Moins de restrictions pour les travailleurs indépendants ou diminution des effectifs pléthoriques de l'Etat, Cuba veut «actualiser son modèle socialiste» pour relancer une économie exsangue, mais les premiers résultats pourraient se faire attendre encore longtemps. Devant le Parlement réuni dimanche, le président Raul Castro a annoncé que «l'exercice du travail indépendant» serait facilité pour offrir une «alternative» aux centaines de milliers de fonctionnaires «excédentaires» devant acceptés d'être «réorientés» vers des secteurs manquant de main-d'oeuvre, notamment agricole, ou se retrouver peut-être sans emploi.
    Cette cure d'amaigrissement de l'administration, dont les contours sont encore très flous, pourrait se dérouler sur cinq ans, selon les médias cubains.
    Le ministre de l'Economie, Manuel Marrero, a souligné qu'il s'agissait d'une «actualisation du modèle socialiste» visant, entre autres, à désengager l'Etat, qui contrôle plus de 90% de l'économie, de la gestion de petits commerces pour lui permettre de se concentrer sur les «choses les plus importantes».
    Il sera ainsi désormais plus facile pour les Cubains d'obtenir un permis pour travailler à leur compte - comme le font actuellement 148 000 d'entre eux, coiffeurs, chauffeurs de taxis ou restauration -, et d'embaucher des employés tout en payant des impôts.
    Pour l'économiste dissident Oscar Espinosa, «il s'agit d'une mesure positive qui ouvre la porte à des changements, à la création de petites et moyennes entreprises, même s'il faut attendre de voir quand et comment cela sera mis en application».
    «C'est le début d'une politique moins centralisée qui permettra davantage de décisions aux échelons inférieurs de l'Etat», ajoute-t-il, en faisant aussi allusion à la décision du gouvernement de créer deux nouvelles provinces.
    Les petits commerces privés, comme les restaurants, devaient jusque là rester dans le giron de la famille. L'embauche de travailleurs indépendants n'était permise que pour les travaux agricoles, un secteur en déclin constant depuis la chute de l'allié soviétique en 1991.
    La récolte de canne à sucre, jadis fleuron de l'économie cubaine, doit ainsi être cette année la pire depuis un siècle sur l'île communiste, selon la presse cubaine.
    Noris Rodriguez, une Havanaise de 59 ans, se réjouit de la mesure qui permettra à son mari de travailler à son compte. Mais peu de Cubains vont, selon elle, accepter un travail dans le secteur agricole réputé très dur. «Les gens préfèrent vivre en ville de bric et de broc», dit-elle.
    L'économie cubaine, fortement dépendante des importations, notamment de denrées alimentaires, est minée par la corruption entretenant un imposant marché noir, une bureaucratie pléthorique et un embargo américain en vigueur depuis 48 ans.
    Raul Castro veut stimuler la production locale pour réduire les dépenses alors que l'Etat se trouve à court de devises pour payer ses créanciers en raison d'une baisse des recettes provenant du tourisme et de l'exportation des matières premières.
    Mais deux importantes mesures adoptées il y a un an, l'octroi à de petits exploitants privés des terres d'Etat en friche et la revalorisation des salaires - en moyenne de 20 dollars par mois actuellement -, sont mises en oeuvre très lentement en raison de lourdeurs bureaucratiques.
    Raul Castro, qui a pris la relève de son frère Fidel il y a quatre ans, a nié une "lutte de tendances" au sein du Parti communiste qui pourrait freiner ces changements essentiels à la sauvegarde du système très dispendieux de protection sociale cubain.
    La presse cubaine a passé sous silence lundi la décision du gouvernement de construire 16 terrains de golf comprenant des villas à vendre pour de riches étrangers, une première du genre depuis la crise des années 1990.

    Source: Canoe


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  • lundi 2 août 2010

    Cuba vendra des villas aux étrangers, une première depuis 1990

    Cuba va ouvrir en janvier des négociations avec les sociétés étrangères intéressées à investir dans la construction de 16 terrains de golf comprenant des villas qui pourront être achetées par étrangers, a déclaré dimanche le ministre du Tourisme Manuel Marrero.


    Pas pour les cubains

    Des entreprises mixtes entre l'État cubain et des capitaux étrangers seront chargés de développer ce projet de luxe qui permettra aux étrangers d'acheter des maisons pour la première fois depuis la crise économique des années 1990, a déclaré à la presse le ministre en marge d'une séance du Parlement.

    Entre 1995 et 2000, les étrangers pouvaient acquérir des appartements dans des édifices neufs.

    La législation cubaine interdit depuis la propriété immobilière pour les étrangers - ou les Cubains émigrés -. Les Cubains ne peuvent non plus vendre ou acheter une maison, mais seulement «échanger» la maison où ils vivent avec une autre personne s'ils veulent déménager dans un autre quartier ou une autre ville.

    Des 16 projets qui ont été approuvés par le «Conseil des ministres», quatre se trouveront à Holguin (est) et les autres dans les régions de Pinar del Rio (ouest), de La Havane et de la station balnéaire de Varadero, à 150 km à l'est de la capitale, selon le ministre.

    Ce projet vise à stimuler l'industrie touristique cubaine qui a connu une baisse de ces recettes depuis le début de l'année en raison de la crise économique mondiale, selon les autorités cubaines.

    Cuba reçoit chaque année plus de 2,2 millions de touristes principalement canadiens et européens - les touristes américains sont interdits de visite dans le cadre de l'embargo américain - qui rapportent aux caisses de l'État quelque 2 milliards de dollars.

    Le gouvernement de Raul Castro, qui cherche à renflouer les caisses de l'État, tente de relancer une économie exsangue en réduisant les dépenses d'importation et en stimulant la production locale.

    Le ministre de l'Economie Marino Murillo avait souligné plus tôt dimanche que Cuba allait poursuivre peu à peu le processus de privatisations de petits commerces entamés il y a trois mois avec les salons de coiffure pour permettre à l'État, qui contrôle plus de 90% de l'économie, de «s'occuper des choses les plus importantes».

    Source: Cyberpresse

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