Section des intérêts américains à La Havane |
Mme Jacobson, numéro deux du département d'Etat pour l'Amérique latine, est la plus haute responsable du gouvernement de Barack Obama à se réunir avec des opposants cubains.
Cette rencontre a permis de "réitérer le +clair engagement+ des Etats-Unis en faveur des droits de l'homme et de la démocratie à l'échelle mondiale", déclare dans un communiqué la Commission cubaine pour les droits de l'homme, organisation illégale mais tolérée dirigée par Elizardo Sanchez.
"Elle a pu rencontrer des représentants de l'église catholique à Cuba, des groupes juifs et des membres de la société civile à La Havane", a indiqué pour sa part à Washington Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.
Le gouvernement cubain a qualifié de "provocation ouverte" la rencontre.
Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que cette rencontre "constitue une violation flagrante des principes et des règles internationales qui régissent les relations entre les Etats". Il s'agit d'"une offense à notre peuple", ajoute le ministère.
Mme Jacobson avait profité de sa visite mercredi pour demander une nouvelle fois la libération immédiate d'Alan Gross, un Américain de 61 ans arrêté à Cuba le 3 décembre 2009 alors qu'il distribuait du matériel de communication à des opposants, selon La Havane.
Elle a aussi pu s'entretenir avec M. Gross, a précisé Washington, alors que les Etats-Unis sont "très inquiets" pour la santé de leur ressortissant.
Outre M. Sanchez, Laura Pollan, dirigeante des "Dames en Blanc", organisation regroupant des épouses et mères de prisonniers politiques cubains, l'ancien détenu de conscience Arnaldo Ramos et plusieurs autres dirigeants de l'opposition ont participé à cette réunion d'une heure.
M. Ramos a été relâché le 13 novembre dans le cadre du processus de libération de 52 prisonniers politiques promis par le président cubain Raul Castro au cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, en mai dernier. Onze d'entre eux sont néanmoins toujours en détention.
"L'échange d'opinions a eu lieu dans une atmosphère de proximité et de confiance qui présagent des excellentes relations de respect et de bon voisinage qu'il faudra inévitablement reconstruire entre les deux nations", ajoute M. Sanchez.
En septembre 2009, Bisa Williams, également sous-secrétaire d'Etat adjointe pour l'Amérique latine, mais de moindre rang, avait déjà rencontré une dizaine d'opposants, après une réunion avec les autorités cubaines sur la reprise du courrier direct entre les deux pays, suscitant l'ire de La Havane.
Elle était à l'époque la première représentante du département d'Etat à se rendre depuis 2002 sur l'île, avec qui Washington a rompu ses relations diplomatiques en 1961.
Mercredi, Mme Jacobson avait dirigé la délégation qui avait débattu des questions d'immigration avec le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Dagoberto Rodriguez Barrera.
Source: Romandie News
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