mardi 28 juin 2011

Zoé Valdés, une grande plume cubaine en résidence à Béthune

Zoé Valdés.

Sa plume est mondialement connue. Elle se posera bientôt sur le territoire. Comme les dix autres auteurs en résidence sur la péniche du livre, la Cubaine Zoé Valdés écrira ensuite sur son court séjour dans le Béthunois. Elle enchaîne pendant une semaine les rencontres. Comme au collège Curie d'Auchy-les-Mines, hier. 

« Vous pouvez prendre une photo, s'il vous plaît ? » À la requête : Zoé Valdés. Écrivain de profession, cubaine de nationalité, plume de renommée internationale. Elle cherche un photographe pour immortaliser cette première rencontre loin de sa péniche de résidence.

Quelques minutes plus tôt, elle se fait photographier avec les collégiens tout sourire. Pour son blog.
L'instant semble presque surréaliste. Ces jeunes élèves sont inscrits au collège Joliot-Curie d'Auchy-les-Mines. Pendant plus d'une heure, ils échangent avec l'auteur de La Douleur du dollar, son plus grand succès. L'écoutent plutôt, intimidés. Presqu'autant que leur invitée vedette... Elle qui parle de son oeuvre, son île, son rapport à l'écriture, son histoire. « À 12-13 ans, je voulais déjà être écrivain. Mais être écrivain à Cuba, c'est un problème alors je ne le disais pas. » Elle lit ses poèmes, raconte son dernier livre Le paradis du néant. L'histoire de Yocandra arrivant à Paris, contrainte à l'exil.

L'histoire de Zoé Valdés, finalement, rejetée loin de son île à la suite du Néant quotidien, son roman désenchanté de 1995. Il lui vaut d'être déclarée persona non grata par les Castro, Fidel puis Raul. Dans cette île qu'elle chérit tant, cette île qu'elle ne désespère pas de retrouver, une fois tombée la dictature hantant ses livres. Le printemps du monde arabe lui donne espoir, confie-t-elle. Relativisant : « On est très limité avec l'accès Internet ». Cuba l'a trahie, écrit-elle à l'envi. « Je ne m'attendais pas à ça. » Elle le dit encore 15 ans après son exil.

Cuba où posséder un de ses livres coûte 500 dollars à son lecteur. « C'est beaucoup », lâche un jeune Alciaquois, surpris. Lui veut devenir journaliste. Il apprendra de l'oeuvre de Valdés que ils sont souvent emprisonnés à La Havane. Elle les veut libres. « Je ne lutte pas pour le pouvoir à Cuba, précise-t-elle. Ma lutte, c'est la lutte pour la liberté. » La sienne aussi. De revenir un jour, là-bas. Ce pays, elle le décrit dans son dernier roman : « Une île qui a voulu le Paradis et a créé l'Enfer ... » Zoé Valdés sera de passage à la médiathèque Elie-Wiesel à 19 h ce jeudi. Vous pouvez toujours vous inscrire pour le brunch littéraire samedi à 10 h avec la Hongroise Eva Almassy.


PAR CHARLES-OLIVIER BOURGEOT

Source: Nord éclair


  • Home
  • 2 commentaires:

    1. Hola, publiqué enlace en mi página facebook. Mándenme este escrito en español, por favor. Admiro a la siempre bella Zoé Valdés. Saludos.

      Napoleon03@gmail.com
      http://napoleon03.wordpress.com/

      RépondreSupprimer
    2. Estimado Napoleón, lamentablemente la noticia está solo en francés, en el original. Si sale alguna versión en español, se la enviaremos. Saludos.

      RépondreSupprimer