lundi 23 mai 2011

A Cuba, la révolution du voyage est en marche !


A Cuba, voyager est un droit qui se paye cher depuis plusieurs décennies. Mais depuis le 9 mai 2011, un tournant dans l’Histoire s’est produit sur l'île : une des réformes adoptées par les autorités cubaines prévoit des dispositions plus souples pour permettre aux Cubains de voyager à l'extérieur. Comme de véritables touristes.

Une page de l’Histoire de Cuba vient de se tourner. Pour la première fois depuis 50 ans, les Cubains vont pouvoir voyager hors de leur pays. C’est ce que révèle un plan de réformes adopté par Raul Castro et publié le 9 mai dernier.

Petit bémol cependant, les grandes lignes de cette réforme restent encore floues et peu de détails sont donnés.

Aujourd’hui, sans être interdits, les voyages relèvent plus d’un parcours du combattant que de tout autre chose.

Pour se faire, les Cubains doivent présenter une invitation de l'étranger et une autorisation spéciale, qui coute 110 euros et n'est valable que 30 jours.

Sans cette autorisation, renouvelable pour d'autres périodes de 30 jours et contre paiement de 40 euros à chaque fois, ils peuvent être déclarés déserteurs et leurs biens peuvent alors être saisis.

Dans un pays où le salaire mensuel moyen est de l'ordre de 15 euros, le voyage est loin d’être à la portée de toutes les bourses…

Les Cubains attendent donc avec impatience que la nouvelle stratégie économique soit retranscrite dans la loi pour en savoir plus et pour pouvoir, enfin, boucler leur valise et s’envoler vers un monde… différent.


Par Anne Lombardo

Source: TourMagazine


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  • mardi 10 mai 2011

    Cuba: la dissidence accuse la police de la mort d'un des siens, démenti officiel

    Juan Wilfredo Soto Garcia a été roué de coups et incarcéré, selon Yoani Sanchez et des autres dissidents, le jeudi précédant sa mort.

    La dissidence cubaine a affirmé que le dissident Juan Wilfredo Soto était mort dimanche à Santa Clara (centre de Cuba), trois jours après avoir été arrêté et frappé par la police, version démentie par les autorités.

    Un médecin cité par des sources officielles a cependant affirmé que le dissident était mort d'une "pancréatite aigue et d'insuffisance rénale sans marques de violence".

    L'homme "est arrivé à l'hôpital atteint d'une pancréatite aigue qui a déclenché un processus complexe qu'il n'a pas surmonté", a affirmé Ruben Aneiro, médecin de l'hôpital Santa Clara, cité sur un blog officiel.

    M. Aneiro a affirmé sur un autre site officiel que Juan Wilfredo Soto ne présentait pas de "signes de violence physique". Selon la police de Santa Clara, l'opposant n'a été "victime de violences à aucun moment".

    Selon le médecin, en plus des affections qui ont provoqué sa mort, l'opposant était atteint de "diabète, d'hypertension et de cardiopathie", ce qui a compliqué l'évolution de la situation.

    Le dissident Guillermo Farinas a déclaré par téléphone à l'AFP depuis Santa Clara que Juan Wilfredo Soto, 46 ans, était décédé dimanche matin dans un hôpital de cette ville où il avait été conduit jeudi par des policiers qui l'avaient arrêté.

    Un autre dissident, Elizardo Sanchez, a réclamé "une enquête indépendante du gouvernement pour élucider" la mort. "Il n'y a pas le moindre doute qu'il y a une relation de cause à effet et que la mort de Soto est liée aux coups qu'il a reçus" de la police, selon lui.

    Selon M. Farinas, Juan Wilfredo Soto, qui souffrait de problèmes de santé, a été "frappé" et "menotté" par la police après avoir refusé de quitter un parc de Santa Clara.

    Le dissident, qui avait été arrêté à trois reprises et accusé de divulgation de "propagande ennemie", a été conduit dans un poste de police. Le responsable de ce poste, qui était au courant de ses problèmes de santé, "l'a envoyé aussitôt à l'hôpital", a indiqué M. Farinas.

    "Les médecins ont indiqué qu'ils ne pouvaient garantir sa survie à moins d'une opération, et il est mort alors qu'il allait être opéré. On a dit à la famille que c'était une pancréatite", a rapporté M. Farinas, un sociologue de 48 ans.

    M. Farinas, auquel le Parlement européen a décerné en 2010 le Prix Sakharov, a poursuivi pendant 135 jours une grève de la faim pour réclamer la libération de dissidents emprisonnés.

    Il a précisé que Juan Wilfredo Soto souffrait d'hypertension, de diabète et d'insuffisance cardiaque.
    "C'était un homme malade. Nous condamnons les coups brutaux de la police", a déclaré de son côté M. Sanchez.

    Le décès de Juan Wilfredo Soto est intervenu 15 mois après celui du dissident emprisonné Orlando Zapata, mort le 23 février 2010 à la suite d'une grève de la faim pour réclamer une amélioration des conditions de détention.

    Son mouvement de protestation avait été un élément clé dans l'ouverture du dialogue entre le gouvernement et l'Eglise, qui a permis la libération de plus d'une centaine de prisonniers.

    Selon M. Farinas, des dizaines de dissidents dont plusieurs anciens prisonniers politiques ont assisté dimanche aux funérailles de Juan Wilfredo Soto.

    Source: El Watan


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  • mardi 3 mai 2011

    Le Lorientais risque quinze ans de prison à Cuba


     
    Jean-Louis Autret a épousé Yaima à Cuba. Elle risque elle aussi d'être condamnée, mais à cinq ans d'assignation à résidence.
     
    Jean-Louis Autret est détenu depuis 750 jours dans une prison cubaine. Le procureur le soupçonnetoujours de blanchiment d'argent. Il n'a plus qu'une semaine pour préparer sa défense.
     
    L'histoire
     
    Plus que cinq jours. Cinq jours pour compulser les 6 400 pages du dossier d'instruction et préparer une défense digne de ce nom : c'est ce pari, intenable, que doit pourtant relever Me Menelao Mora, l'avocat cubain de Jean-Louis Autret.

    Une course contre la montre est engagée après que le procureur a requis quinze ans de prison contre le Lorientais. Dans l'esprit du magistrat, « l'organisation des sociétés et des comptes tendent à prouver qu'il s'est rendu coupable de blanchiment d'argent », observe, mais conteste, Jean-Pierre Autret, son frère.

    Alors que Jean-Louis s'est installé sur l'île dès 1993, ils acquièrent ensemble, en 2004, un voilier qu'ils revendent rapidement. Les acquéreurs, deux « papys » du milieu nantais, apprendront-ils plus tard, vont s'en servir pour convoyer quelque 2,8 tonnes de cocaïne. Les deux frères ne le savent pas, mais le mal est fait : la justice cubaine vient mettre le nez dans les affaires de Jean-Louis.

    Le 7 avril 2009, le Breton exilé et marié à une autochtone est interpellé, interrogé, emprisonné. « Aucun des problèmes fiscaux qui lui sont reprochés ne justifie une détention aussi longue, témoigne son ami et avocat lorientais, Jean-Michel Yvon. C'est comme s'il était en garde à vue depuis plus de deux ans », sachant que sa dernière audition remonte à juillet 2009...

    Cela fait précisément 750 jours, ce mercredi, que Jean-Louis Autret, 53 ans, est détenu dans une prison cubaine. « Je l'ai deux à trois fois par semaine au téléphone, poursuit Jean-Pierre. Mon frère a pris un coup au moral. Quant à nous, sa famille, nous sommes dans l'expectative. C'est angoissant... »

    Aidé par d'anciens employés de son client (!), l'avocat n'aura disposé au total que de dix-sept jours pour appréhender « ce dossier financier très technique » et rendre ses conclusions. « Comment imaginer construire une défense bien structurée dans un laps de temps aussi court ? Comment, d'ici à mardi, disposer de documents authentifiés par l'administration fiscale et les traduire en espagnol ? »

    Rassemblement à Lorient

    Quoi qu'il en soit, il appartiendra au tribunal, à La Havane, d'examiner les arguments des uns et des autres et de fixer, prochainement, la date du procès. La voie judiciaire est donc tracée après que la carte diplomatique, activée avec l'intervention de l'ambassadeur français pour les Droits de l'homme et le recours à l'avocat et ancien ministre Roland Dumas, n'a semble-t-il pas abouti.

    Reste la mobilisation populaire. Après la création du site Internet www.soutenonsjeanlouis.fr, sa famille et ses proches appellent à un rassemblement devant la mairie de Lorient, samedi 7 mai au matin. L'occasion « de sensibiliser la population locale à cette affaire, de lui faire comprendre l'incapacité qu'a mon frère de se défendre »...

    Yvan DUVIVIER

    Source: Maville


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